Un député élu dans la  circonscription de Bubanza plaide pour la  libération inconditionnelle de huit élèves détenus depuis une semaine

Un député élu dans la circonscription de Bubanza plaide pour la libération inconditionnelle de huit élèves détenus depuis une semaine

La police a arrêté mardi de la semaine dernière sept élèves de l’école technique de Bubanza et un autre du lycée communal de Mugongo ( ouest du Burundi). Ces élèves qui sont détenus au commissariat provincial de la police ont été accusés de vouloir assassiner le directeur de l’école technique de Bubanza. Un dossier plein d’irrégularités selon un élu de cette circonscription. Fabien Banciryanino vient d’adresser une correspondance au ministre en charge de l’éducation pour demander que ces élèves soient libérés dans l’immédiat et sans conditions. (SOS Médias Burundi)

Les parents de ces élèves disent craindre le pire. Ils indiquent avoir été surpris et indignés par le comportement des responsables scolaires qui ne les ont jamais contactés pour parler de l’affaire.

Un député élu dans la circonscription de Bubanza estime que le dossier est entaché de beaucoup d’irrégularités.
« Comment peut on expliquer que le directeur de l’école que la justice affirme être visé par l’assassinat ne soit pas au courant de l’affaire », a indiqué Fabien Banciryanino qui a adressé une lettre à la ministre en charge de l’éducation pour qu’elle intervienne afin que ces élèves soient libérés.

Selon des sources locales, c’est le responsable provincial des renseignements et le directeur d’internat à l’école technique de Bubanza qui sont derrière l’arrestation des huit jeunes gens.

Une source proche de la direction de l’ETB dit que ces élèves qui ont été arrêtés sont tous membres du club la « lumière » affilié au parti au pouvoir. Selon toujours cette source, ces élèves avaient des relations privilégiées avec les responsables de l’école. Ils avaient le droit de posséder des téléphones portables et les utiliser à l’internat avec le privilège de pouvoir utiliser celui du directeur d’internat en cas de besoin.

Avant leur interpellation, ils ont été soupçonnés de vouloir rejoindre le CNL et recruter pour cette première formation politique d’opposition dirigée par le premier vice-président de l’Assemblée Nationale Agathon Rwasa. Des techniciens des renseignements auraient trouvé dans leurs téléphones des messages et enregistrement audio échangés avec des représentants de ce parti d’opposition, selon des sources proches du dossier.

Selon Fabien Banciryanino ces élèves doivent être libérés.

« J’ai décidé d’écrire à la ministre ayant l’éducation dans ses attributions pour lui demander d’intervenir afin que ces élèves soient libérés. J’espère, en tant qu’élu que mon appel sera entendu et que ces enfants pourront reprendre le chemin de l’école très prochainement », a-t-il dit.

Depuis quelques semaines, des responsables scolaires et représentants du CNDD-FDD organisent des réunions de mobilisation dans plusieurs établissements à régime d’internat dont l’école technique de Bubanza.
Deux autres élèves, un garçon et une fille poursuivis dans le dossier comparaissent étant libres.

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Photo: Fabien Banciryanino, député élu dans la circonscription de Bubanza.

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