Burundi-Élections : la police burundaise menace d’une répression similaire à celle de 2015
Lors d’un un point presse, hier à Bujumbura, le porte parole de la police (PNB) s’est de nouveau emporté sur le principal parti d’opposition, le CNL. Pierre Nkurikiye a accusé la formation d’Agathon Rwasa d’organiser « des fraudes électorales ». (SOS Médias Burundi)
Durant la deuxième semaines de campagne, la police a établi un bilan des blessés. Selon elle, 30 membres du CNDD-FDD ont été blessés lors de contacts avec des militants du CNL. Cinq membres du CNL ont été blessés « alors que des CNDD-FDD se défendaient ».
Le CNL responsable
Pierre Nkurikiye, porte parole de la police burundaise
Sur ces cas de blessures volontaires, dans 95% des cas, ce sont des membres du CNL.
Le porte-parole a également accusé le CNL de tentatives de fraudes électorales avant de s’exprimer en des termes menaçants.
Pierre Nkurikiye, porte parole de la police burundaise
À ceux qui sont chauds aujourd’hui, qu’ils soient instrumentalisés ou pas, nous leur demandons de se calmer. Ou ils seront refroidis (…) Ce n’est pas la première fois que la police burundaise et ses collaborateurs se chargent des insurgés.
2015, un « mauvais rêve »
Et de poursuivre toujours en Langue nationale (Kirundi) : « Le plus mauvais rêve serait celui de l’insurrection de 2015. C’est toute une histoire. Que celui qui y songe, sache qu’il s’agit d’un mauvais rêve ».
Durant la deuxième semaine de campagne, la police a arrêté 95 personnes. Elles ont été poursuivies pour « coups et blessures, assassinats et tentatives de fraudes électorales », a précisé M. Pierre Nkurikiye.
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Photo: un policier de la BAE( Brigade Anti Émeutes) dans une rue de Bujumbura