Affaire Kayogoro: un autre chef de zone destitué

Affaire Kayogoro: un autre chef de zone destitué

Gervais Habonima, chef de zone de Gatabo dans la commune de Kayogoro ( province de Makamba, sud du Burundi) a été limogé mardi de cette semaine. La mesure a été prise par Zachée Misago, administrateur communal. Il lui est reproché de s’être absenté pendant plusieurs jours au travail. Il est le deuxième chef de zone démis de ses fonctions en moins d’un mois à Kayogoro.Au début du mois, Paul Rwajekera, chef de zone de Bigina avait été relevé de ses fonctions avant d’être arrêté. Il est poursuivi dans l’affaire des individus qui violentent, rackettent et tuent des Burundais en provenance de la Tanzanie. (SOS Médias Burundi)

Selon des habitants de cette localité, Gervais
Habonimana n’est plus trouvable depuis que l’affaire Kayogoro fait la une. « Il aurait fui de peur d’être arrêté comme ses collègues accusés d’extorsions, vols et assassinats de Burundais en provenance de la Tanzanie. Il doit être impliqué dans cette affaire et aurait vite senti être concerné avant de s’éclipser », racontent-ils.

Ce mardi, il a été remplacé par le chef de la colline de Gatabo, Georges Ndikuriyo.

D’après des témoins, l’homme remplacé
disposait d’un groupe de jeunes du parti au pouvoir qui tendait des embuscades contre des Burundais venant de la Tanzanie. « Ils avaient érigé une barricade en bas de la colline de Nkaramanyenye sur la rivière Maragarazi. Certains individus arrêtés à cet endroit ont été tués et jetés dans la rivière. Le responsable administratif et son équipe se partageaient les biens et l’argent de leurs victimes », racontent-ils avant d’ajouter qu’une part de la rançon était versée à l’administrateur communal.

Diversion?

Des sources concordentes ont révélé à SOS Médias Burundi que l’homme limogé était le collaborateur privilégié de Zachée Misago, administrateur de Kayogoro.

Selon nos sources, M. Misago avait confié au chef de zone déchu un troupeau de vaches et plusieurs autres activités génératrices de revenus pour qu’il n’apparaisse pas officiellement comme propriétaire.

« Nous pensons que les deux hommes sont toujours en contact et que l’administrateur a conseillé à son protégé de fuir avant d’être interpellé », doutent-ils.

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