Cinq personnes kidnappées en moins de deux semaines à Cibitoke

Cinq personnes ont été enlevées en moins de deux semaines dans les communes de Buganda et Rugombo de la  province de Cibitoke ( nord-ouest du Burundi). Leurs familles affirment les avoir cherchées dans tous les cachots sans succès. Elles soupçonnent les agents de renseignements d’en être des auteurs et demandent d’être informées sur leur lieu de détention. (SOS Médias Burundi)

Le cas le plus récent est de Jean Paul Nizeyimana de la colline de Kagazi, dans la commune de  Rugombo.

Il a répondu à un appel téléphonique de quelqu’un qu’il devrait aller rencontrer au chef-lieu de la province à 15h, selon des témoins.

Ils ajoutent que M. Nizeyimana a été intercepté par des agents du Service National de Renseignements (SNR) dont son responsable provincial. Il aurait même été embarqué à bord de son véhicule, selon nos sources.

Des informations non vérifiées disent qu’il est soupçonné d’appartenir à un groupe armé opérant depuis le Sud-Kivu en RDC. Il y a un mois qu’il est revenu de cette province frontalière avec Cibitoke.

Le second à avoir été  kidnappé est un certain Nsanzurwimo habitant la localité de  Nyamitanga en zone de  Ndava. Il a été enlevé mercredi de la semaine dernière à Nyamitanga. Il a été enlevé par des personnes non identifiées à bord d’un véhicule en provenance de la capitale économique Bujumbura, selon ses proches.

Il serait suspecté de collecter des vivres pour des mouvements rebelles basés en RDC aussi.

En date du 16 janvier,  une autre personne avait été arrêtée  clandestinement par le responsable local de la PAFE (Police de l’Air, des Frontières et des Étrangers) à la frontière de Ruhwa entre le Burundi et le Rwanda, qui l’a remis au responsable des renseignements à Cibitoke. Elle a été embarquée vers une destination jusqu’ici inconnue.

Deux jours avant, deux  jeunes gens avaient disparu en commune de Buganda.

Gabriel Butoyi et Isaïe Ndayahundwa habitaient la deuxième   Transversale dans la  zone de Gasenyi.

Des témoins disent qu’ils ont été appréhendés par des gardes du  responsable local des renseignements en sa présence. Il les aurait lui-même embarqués dans son propre véhicule vers un endroit qui n’a jamais été communiqué à leurs familles.

Des proches des personnes disparues ont témoigné à SOS Médias Burundi avoir cherché les leurs  dans tous les cachots communaux et dans les commissariats, sans succès.

Elles ont également saisi le procureur de la province.

Ils disent craindre pour leur sécurité et exigent d’être informés sur leur lieu de détention.

Le responsable local du SNR, lui rejette toutes les allégations à son endroit.