Des militants de l’opposition contraints de fuir leurs ménages à Kirundo
Des individus en tête de listes pour les prochaines communales dans les communes de Busoni et Vumbi (province de Kirundo (nord du Burundi) vivent en clandestinité suite aux menaces proférées par des administratifs à la base. Des leaders du CNL demandent aux autorités locales à s’impliquer pour faire cesser les menaces et intimidations. (SOS Médias Burundi)
Récemment, des inconnus ont marqués avec des signes de croix sur la maison de Patrick Hakurama,responsable collinaire du parti CNL à Murore en commune de Busoni.
Selon des militants de la principale formation politique d’opposition, les faits qui se sont produits dans la nuit de jeudi à vendredi ne font qu’amplifier la peur dans cette famille dont le chef de ménage vit en cachette depuis quelque temps. « Il avait été menacé par l’autorité locale avant l’incident et a décidé de fuir. Ça fait un bon bout de temps qu’il vit en clandestinité », ont raconté à SOS Médias Burundi ses voisins.
Des leaders du CNL disent que les candidats aux élections communales sont plus ciblés et recherchés. « Les principaux auteurs sont des administratifs à la base. Ils menacent et intimident nos militants. Ils les arrêtent et les font passer à tabac afin de les contraindre à renoncer au CNL et déclarer officiellement leur engagement au parti CNDD-FDD », expliquent-ils.
Les abus observés à Busoni sont aussi rapportés dans la commune voisine de Vumbi: un représentant collinaire dans la localité de Kiziba vit en clandestinité depuis quelques temps suite aux menaces qui pèsent sur lui, selon des sources locales. Dans la même commune, un responsable collinaire à Nyabihanga a été accusé de désobéissance à l’autorité avant d’être arrêté.
Les responsables du CNL à Kirundo dénoncent « un harcèlement » inspiré de « fausses accusations » visant des candidats de leur parti aux élections communales.
Dans des réunions de sécurité tenues ces derniers mois, le gouverneur de province a invité les opposants à ne pas globaliser des cas isolés. Il a déclaré que la cohabitation politique est globalement bonne, d’après une source qui a pris part à une des réunions.
