Tanzanie : plus de 20 réfugiés burundais tués ou portés disparus depuis 2016 au camp de Nduta

Le bilan est dressé par un groupe de réfugiés burundais. Les victimes ont soit été arrêtés par la police ou kidnappés. (SOS Médias Burundi)

D’après ce groupe de volontaires, défenseurs de droits de l’homme au camp de réfugiés de Nduta, “la liste des morts et des disparus est longue et ce bilan n’est que provisoire”.

La plupart des victimes a été kidnappé alors qu’elles étaient à la recherche du bois de chauffage.

Les noms des disparus sont cités par le groupe qui attire l’attention des autorités tanzaniennes.

La police et une communauté tanzanienne accusées

La communauté ‘Baha‘ est indexée. « Ses membres s’en prennent aux Burundais qui vont chercher du bois de chauffage dans leurs boisements jusqu’à les brûler vifs », accusent des réfugiés.

La police tanzanienne est également accusée de participer dans les disparitions forcées. « Une dizaine de personnes ont été interpellées par la police avant d’être retrouvées mortes », confirment les auteurs du document d’alerte.

Ils soulignent aussi que des Imbonerakure (jeunes affiliés au parti CNDD-FDD) ont été vus dans le camp. Ils sont soupçonnés d’avoir tué des réfugiés.

“Nous avons recensé pas moins de 10 personnes tuées fusillées par des hommes armés parlant Kirundi. Et d’ailleurs des chefs Imbonerakure ont été vus et arrêtés après avoir commis ces crimes”, affirment-ils.

Les familles des disparus demandent au HCR (Haut Commissariat pour les Réfugiés) et à la Tanzanie d’assurer la sécurité du camp et retrouver les bourreaux afin de les traduire en justice.