Mtendeli (Tanzanie) : les Burundais n’ont plus accès au marché commun

Mtendeli (Tanzanie) : les Burundais n’ont plus accès au marché commun

Les réfugiés burundais du camp de Mtendeli ne sont plus autorisés à quitter leur camp pour se rendre au marché qui les relie avec la communauté Tanzanienne. Cette décision a été prise jeudi de cette semaine par le responsable dudit camp. (SOS Médias Burundi)

D’après des réfugiés du camp de réfugiés de Mtendeli, tous les mouvements d’entrée et sortie du camp sont interdits par la décision qui a été prise par le représentant du gouvernement tanzanien au camp de Mtendeli.

“C’est comme si le camp de Mtendeli est fermé depuis jeudi de cette semaine. Non seulement les réfugiés ne sont pas autorisés à sortir, mais aussi les Tanzaniens ne peuvent pas entrer dans le camp”, disent-ils.

La représentation des réfugiés indique plutôt que la mesure concerne uniquement les sorties pour le marché situé à l’extérieur du camp qui rassemble les Tanzaniens et les réfugiés.

“Les billets de sortie pour se rendre au marché commun ne sont plus octroyés, mais les billets pour se rendre ailleurs qu’au marché sont attribués”, rapporte un chef de zone du camp à qui la mesure a été communiquée.

Même si les raisons de la mesure ne sont pas connues, les conséquences sont nombreuses pour les réfugiés.
“Nous ignorons les raisons derrière la mesure. Il y a par exemple des réfugiés qui souffrent de maladies chroniques et qui ont besoin d’un régime spécial. D’autres encore tenaient des business à ce petit marché mais pour le moment ils n’y vont plus, sans parler des gens qui y travaillaient quotidiennement”, indiquent des réfugiés.

« Muungano », des marchés qui regroupent réfugiés et Communautés tanzaniennes avaient été fermés dans tous les camps en Tanzanie il y a quelques mois. Dans certains endroits, la mesure n’était pas encore appliquée.

C’est le premier ministre tanzanien, Kassim Majaliwa qui a pris cette decision, reprochant aux réfugiés burundais d’être à l’origine de l’insécurité dans les localités de leurs camps d’hébergement.

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