Quatre ans après la tentative d’assassinat contre Pierre Claver Mbonimpa, la CBDDH réclame des enquêtes abouties

La coalition burundaise des défenseurs des droits de l’Homme  déplore  que les bourreaux  identifiés par la victime n’aient pas servi de pistes à la justice. Elle demande à l’Etat du Burundi d’entamer des enquêtes pour punir les responsables.

Dans une déclaration, le président de la CBDDH, Vital Nshimirimana déplore l’acharnement qui a succédé  à cette tentative de meurtre contre Pierre Claver Mbonimpa. « L’assassinat de son fils et de son gendre et la persécution de sa famille qui sont restés également impunis, » indique l’activiste des droits de l’Homme.

Quatre ans après, la coalition burundaise des défenseurs des droits de l’Homme rend hommage à Pierre Claver Mbonimpa pour sa détermination pour la cause des droits de l’homme malgré ses 70 ans et les épreuves endurées. Elle demande justice, la lutte contre l’impunité et la fin de la persécution contre des défenseurs des droits de l’homme.

Pour rappel, le 3 août 2015, Pierre Claver Mbonimpa, président de l’APRODH et vice-président de la Coalition burundaise des défenseurs des droits de l’homme « CBDDH », échappe de justesse à un assassinat. Le criminel à moto blesse gravement M. Mbonimpa à la tête par une balle tirée à bout portant.

« Cette tentative d’assassinat constitue une intention manifeste de mettre fin à la noble mission de défendre les droits de l’homme que Pierre Claver Mbonimpa s’est assignée » souligne la coalition.

Elle cite à l’actif de l’activiste de 70 ans,  le secours apporté aux prisonniers et autres victimes de crimes graves, l’alerte lancée en 2014  sur les entrainements paramilitaires  des jeunes burundais sur le territoire de la République Démocratique du Congo.  Ce qui lui a valu une arrestation et une détention de plusieurs mois à la prison centrale de Mpimba (Bujumbura, alors capitale burundaise).