Bujumbura : 19 anciens officiers supérieurs et personnalités dont l’ancien président  Buyoya sommés de comparaître devant la cour suprême

Bujumbura : 19 anciens officiers supérieurs et personnalités dont l’ancien président Buyoya sommés de comparaître devant la cour suprême

Ils sont assignés  dans l’affaire de l’assassinat du président Melchior Ndadaye. Parmi eux l’ancien président de la République Major Pierre Buyoya. Il y a aussi des anciens dignitaires civils dont Alphonse Marie Kadege, ancien premier vice-président, Antoine Nduwayo, ancien premier ministre de la République,  Charles Mukasi,  ancien président du parti Uprona ainsi qu’une dizaine d’autres officiers supérieurs. (SOS Médias Burundi)

D’après des citations vues par SOS Médias Burundi, ils sont tous sommés de comparaître devant la chambre   judiciaire de la Cour suprême à Bujumbura, le 08 octobre 2019.

Une quinzaine d’entre eux dont l’ancien président Buyoya, actuel représentant de l’union Africaine au Mali et au Sahel sont cités à domicile inconnu. 

Quatre autres anciens officiers supérieurs convoqués à la même date sont des prisonniers en détention préventive. Ils sont détenus dans différentes prison au Burundi. 

Les dix-neuf sont poursuivis dans la même affaire, précisent leurs citations respectives. 

Ils sont accusés par le ministère public d’avoir conçu et mis en exécution des actes d’attentats contre la vie du chef de l’État burundais,  le président Ndadaye Melchior, ainsi que d’autres personnalités, au mois d’octobre 1993, d’avoir détruit et  changé le régime constitutionnel, d’avoir incité les citoyens à s’armer contre l’autorité de l’État et de porter atteinte à l’ intégrité du territoire national.

Les citations contre les présumés auteurs précisent que les faits sont prévus et punis par la loi numéro 1/27 du 29/12/2017 portant révision du code pénal burundais.

Une quinzaine d’officiers supérieurs et quelques civils étaient déjà sous mandats d’arrêt international émis par la justice burundaise, le 30 novembre 2018.

Aucun mandat n’a  été exécuté par des pays où résident les personnalités visées ou ceux qu’elles visitent. Les concernés dont Pierre Buyoya ont déjà dénoncé la poursuite la qualifiant de « procès à caractère politique sans motif judiciaire ».

Des analyses  voient en cette affaire une manière des dirigeants actuels d’attirer la sympathie de l’électorat hutu à la veille des élections de l’année prochaine, la majorité des personnalités poursuivies étant des tutsi de l’ancien régime.

Ndadaye Melchior, premier président hutu démocratiquement élu a été assassiné en octobre 1993. Plus de 300 mille personnes ont été tuées durant la guerre civile qui a duré plus d’une décennie après sa mort selon les Nations Unies.

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