Bubanza : l’agro-alimentaire mal en point

Bubanza : l’agro-alimentaire mal en point

Les entrepreneurs en agroalimentaire regrettent que le coût des matières premières a augmenté alors que celui des produits qu’ils mettent en vente après transformation reste toujours très bas. ( SOS Médias Burundi)

Les petites unités de transformation de maïs, celles de décorticage de riz et boulangeries sont les plus affectées. « Je ne sais plus quoi faire pour continuer à fabriquer le pain. Le prix du pain monte à peine alors que celui des matières premières ne cesse de grimper. À cela s’ajoute la dépréciation de la monnaie locale et des fortes taxes de l’OBR (Office Burundais des Recettes)», se plaint un boulanger sur place. Il indique qu’il finira par fermer son commerce dans pareilles circonstances.

 Quant aux unités de décorticage, elles doivent se soumettre au cycle de production du riz. Aujourd’hui, les hangars sont vides et les machines à l’arrêt. « La demande de riz est très forte entre juin et janvier. C’est la période faste pour notre activité. Depuis octobre, le prix du riz décortiqué augmente, car on écoule une petite quantité, » confie un chef de hangar.

Cinq entreprises ont déjà jeté l’éponge dans un intervalle de 4 ans

Nakamwemwe family, une entreprise orientée dans la production de farine de maïs, inaugurée en grande pompe par le président Nkurunziza en 2016, est dans la même situation. Comptant sur la production locale, ses activités n’ont pas duré plus de deux ans. Les machines ont été démontées en 2018. Aujourd’hui, les lieux servent de boutique.

« Le grand défi, c’est le manque de maïs à transformer, le maïs local donne un faible rendement. Pourtant, la demande était forte », fait remarquer un vendeur local.

 Pour certains entrepreneurs, Bubanza qui était jadis intéressant du fait de sa proximité de la ville de Bujumbura et de la fertilité de ses terres n’est plus une destination des investissements. »Investir à Bubanza, demande une étude méticuleuse du marché d’approvisionnement et d’écoulement. Au cas contraire, c’est la faillite « , conclut un fabricant de farine de bouillie, qui a eu la chance d’être appuyé par des ONG.

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