Muyinga : les prix du ciment dépasse de loin les tarifs officiels

Muyinga : les prix du ciment dépasse de loin les tarifs officiels

Les acheteurs demandent aux autorités la réglementation des prix sur le marché. (SOS Médias Burundi)

En dépit des menaces d’emprisonnement pour ceux qui ne respectent pas les prix du ciment officiellement fixés, les mesures de l’autorité compétente peinent à être appliquées dans le commerce de ce produit.

Nos sources  à Muyinga (nord-est du Burundi) affirment que les prix du ciment importé et celui localement produit varient d’un magasin à l’autre. «Un sac de ciment produit localement dit BUCECO (Burundi Cement Company) se vend entre 28000 FBU et 30000 FBU , alors que le prix officiel est de 24000FBU », se lamentent des acheteurs.

Des commerçants quant à eux disent ne pas être responsables de la cherté du ciment. » Nous n’avons pas de contrats exclusifs avec BUCECO et nous nous  approvisionnons à des prix exorbitants  à partir du marché de Ngozi. Pour ne pas travailler à perte, nous majorons légèrement le prix», explique un commerçant détaillant.

Selon des habitants de cette province, la police essaie de surveiller en vain le commerce du ciment  pour faire respecter le  prix officiel.

Des vendeurs de  ciment ont dernièrement  été interpellés par la police, accusés de spéculation. Ils ont passé une heure dans un commissariat local  avant d’être relâchés moyennant des «amendes ».

Des observateurs dénoncent des magouilles dans la vente de ce produit pour échapper à la surveillance de la police.  «Des vendeurs préfèrent mélanger les sacs de ciment produit localement avec le ciment importé de la Tanzanie. Le ciment importé se vend à 32000FBU par sac, prix qui ne suscite point d’indignation car on brandit la dépréciation de la monnaie burundaise par rapport au shilling tanzanien », disent-ils.

Plusieurs autorités dénoncent, sans arriver à faire respecter les prix officiels du ciment  produit localement, la spéculation dans la vente de ce produit. Dernièrement, la question s’est invitée au parlement burundais.

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