Des inconnus ont tué une femme changeur de monnaie à Buyenzi

Des inconnus ont tué une femme changeur de monnaie à Buyenzi

Mariam Nikiza connue sous le sobriquet de Nyota a été tuée hier dans la nuit tout près de chez-elle, au quartier de Buyenzi, dans le centre de la ville de Bujumbura. Connue comme changeur de monnaie, elle a été abattue par des hommes non encore identifiés. (SOS Médias Burundi)

Ses proches disent qu’il y a des gens qui surveillaient ses mouvements depuis quelques jours. Ils exigent des enquêtes.

La victime habitait la 14ème avenue numéro 44 dans le plus grand quartier musulman du Burundi.

Née en 1983,elle laisse derrière elle six enfants, quatre filles et deux garçons. Elle a été assassinée par des inconnus à bord d’un véhicule, selon des témoins.  » Elle a fermé son magasin aux environs de 20h et s’est dirigée vers son domicile. Arrivée devant sa maison, au moment d’ouvrir le portail, ils sont tombés sur elle. Ils voulaient prendre le sac à main qu’elle avait. Quand elle essayait d’échapper, ils lui ont tiré dessus et elle est morte sur le champ », a indiqué à SOS Médias Burundi un proche.

Des membres de sa famille et amis affirment que la victime avait alerté, il y a deux semaines, que des inconnus voulaient l’assassiner. » Elle nous avait dit que des inconnus suivaient tous ses mouvements. Elle nous l’avait même répété vendredi dernier après la prière du soir à la mosquée », raconte un de ses amis avant de regretter que ceux qui l’ont tuée viennent de rendre la vie difficile à plusieurs personnes qui dépendaient de la défunte.

Contacté, le Chef de la zone de Buyenzi a indiqué que la mort de Nyota est dûe à un cambriolage qui a mal tourné à la 14ème avenue. Il rejette en bloc l’hypothèse d’un assassinat ciblé.

Mariam Nikiza porte à trois le nombre de changeurs de monnaie tués dans la ville de Bujumbura en moins de deux mois.
Elle a été enterrée ce matin selon les coutumes de la religion musulmane. Ses voisins la décrivent comme « une battante qui faisait tout pour gagner sa vie honnêtement et subvenir aux besoins des siens ».

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