Pénurie d’engrais chimiques à Bubanza
Certains agriculteurs attendent toujours de recevoir les engrais comptant pour la saison culturale A au moment où la collecte de l’argent pour l’achat d’autres engrais pour la saison B s’est clôturée le 17 janvier 2020. (SOS Médias Burundi)
Des cultivateurs de la commune de Gihanga (province de Bubanza, Ouest du Burundi) se lamentent du fait du retard dans l’octroi des engrais qu’ils avaient payés en avance en août 2019.
«Cela fait un mois que j’ai des jetons de perception d’engrais chimiques. À la commune de Gihanga, on nous dit qu’il faut toujours attendre», déplore une agricultrice rencontrée devant un dépôt.
Selon certains agriculteurs, les distributeurs des engrais (Totahaza, Imbura, Bagara) de la société FOMI, leur disent qu’ils ne sont pas encore approvisionnés. Ils leur demandent de laisser leurs jetons quitte à les faire signer dès la nouvelle livraison.
Un des distributeurs communaux interrogé, nous a avoué que FOMI lui doit environs 600 sacs toutes catégories confondues. Il fait savoir qu’il y’a un grand stock au siège de FOMI et que l’entreprise va approvisionner les commerçants.
Dans les magasins, la vente de ces engrais chimiques est interdite. En cachette, un sac de 50 kg d’engrais type DAP coûte 125 mille Frbu, soit le double du prix de l’engrais subventionné.
Les subventions des engrais chimiques datent d’avant la crise de 2015, c’est la première fois que ces intrants agricoles indispensables soient aussi rares et chers à Bubanza. Alors que le Burundi a opté de les fabriquer sur son territoire, les importations par des particuliers sont interdites.