Distribution de vêtements aux réfugiés burundais du camp de Mtendeli
Ce Jeudi, le HCR a procédé à la distribution des habits aux réfugiés burundais du camp de Mtendeli en Tanzanie. C’est prévu que tous les réfugiés burundais installés au camp de Mtendeli (plus de 35.000) soient servis. Ça faisait 3 ans que les réfugiés burundais de ce camp n’aient pas reçu une telle aide. Ils en sont contents. (SOS Médias Burundi)
Selon nos sources, un homme reçoit au moins deux pantalons et cinq chemises; une femme reçoit cinq pagnes et les enfants de moins de 5 ans reçoivent au moins trois culottes et quatre t-shirts chacun. «Cette distribution vient vraiment à point nommé car plusieurs d’entre nous n’avions plus rien comme habits. Le dernier approvisionnement en habits datait de 2016”, ont réagi certains Burundais après avoir été servis avant de préciser que des hommes en étaient au point de porter les pagnes de leurs femmes suite au manque d’habits appropriés.
D’autres réfugiés ont témoigné à SOS Médias Burundi que pour avoir des habits, ils allaient travailler dans des champs des Tanzaniens et au lieu d’être payés en argent, ils préféraient recevoir soit une chemise soit un pantalon.
Selon nos sources proches du HCR, les habits en distribution venaient de passer plus de trois mois dans les stocks du HCR. «Il a fallu une minutieuse vérification pour voir si il n’y a rien de compromettant. Nous ne voudrions pas qu’il y ait une erreur comme ça s’est passé en janvier 2019 quand plus de 2000 vêtements qui ressemblaient aux tenues militaires ont été saisis dans les colis d’habits distribués dans les deux camps Nduta et Mtendeli », ont-elles expliqué.
À cette époque, la Tanzanie et le Burundi ont alerté le monde que le HCR et d’autres agences humanitaires voulaient armer les réfugiés burundais pour aller attaquer leur pays.
Il a fallu l’intervention du HCR au Burundi pour apporter un démenti.
Sur les 1,8 millions d’habits qui doivent être distribués, près de 2000 pièces seulement ont été jugées inappropriées.
Elles ont été immédiatement retirées de la distribution et remises aux autorités locales à leur demande, en atteste le procès-verbal dressé à cette occasion.
Les bénéficiaires de ce don se disent satisfaits et demandent qu’une telle assistance soit toujours à temps.
