Nakivale (Ouganda): le HCR-Ouganda manque de subsides

Nakivale (Ouganda): le HCR-Ouganda manque de subsides

La représentation du HCR (Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés) en Ouganda a indiqué la semaine dernière que ses stocks sont sur le point de s’épuiser. Cette agence onusienne demande à ses partenaires de débloquer d’autres financements. Les réfugiés burundais s’inquiètent. (SOS Médias Burundi)

Le représentant pays du HCR en Ouganda a souligné que le stock disponible pour le moment prendra fin en septembre prochain.

Joel Boutroue a indiqué que cette agence risque d’être débordée par le nombre croissant de réfugiés qui continuent d’affluer vers l’Ouganda en provenance de la somalie, du sud Soudan, de la RDC et du Burundi.

C’était dans une vidéoconférence en marge de la journée internationale des réfugiés qui n’a pas été célébrée à cause de la pandémie du Covid-19.

Le ministre ougandais en charge des réfugiés a quant à lui précisé que si le HCR manque des moyens, l’Ouganda procédera à l’accélération du retour des réfugiés “là où c’est possible”.

Crainte des réfugiés

Des réfugiés burundais indiquent s’être sentis interpellés d’autant plus que leur pays ne cesse de répéter que « la paix est revenue ».

“Nous savons que nous serons les premiers à être frappés par la mesure. Et d’ailleurs le président ougandais est un ami du Burundi, donc il répondra directement à l’appel des nouvelles autorités qui nous demandent de rentrer. Mais, nous ne sommes pas prêts à céder”, ont réagi certains d’entre eux au camp de Nakivale.

Ils s’inquiètent du processus de rapatriement des réfugiés qui va être entamé par la nouvelle équipe du président burundais.

Pour eux, le processus du retour des réfugiés devrait être une des questions fondamentales sur la table de négociations dans un dialogue sincère soutenu par la communauté internationale.

Les réfugiés qui se confiés à SOS Médias Burundi souhaitent que les gouvernements des pays d’accueil prennent toujours en considération leurs avis en cas de rapatriement volontaire. Ils rappellent que c’est d’ailleurs mentionné dans les conventions internationales relatives à la protection des droits des réfugiés.

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