Makamba : les administratifs impliqués dans le banditisme

Makamba : les administratifs impliqués dans le banditisme

Douze individus qualifiés de « malfaiteurs » ont été présentés aux médias par la police. Accusés de racketter et violenter des Burundais en provenance de la Tanzanie, ils avaient été arrêtés jeudi 16 juillet 2020. Ils vont être jugés dans un procès de flagrance ce dimanche. (SOS Médias Burundi)

Depuis la fermeture des frontières du Burundi, des témoignages de personnes qui dénoncent le groupe s’étaient multipliés.
Il est entre autres soupçonné de racketter, voler et d’assassiner des Burundais qui arrivent de la Tanzanie voisine.

La police burundaise a confirmé les soupçons ce samedi.

Elle affirme avoir interpellé le chef de zone de Bigina qui était à la tête du groupe, deux chefs collinaires de Bigina ( commune de Kayogoro, province de Makamba au sud du Burundi) et neuf jeunes Imbonerakure dans une opération qu’elle a menée les 15 et 16 juillet dernier.

« Ce qui est surprenant, c’est l’implication des administratifs dont le chef de zone de Bigina Paul Rwajekera, Léonidas Ntakirutimana alias Sikujuwa, chef de colline de Mudaturwa et Lamec Ndayizeye, chef de colline de Bigina », a regretté le porte parole de la police.

Pierre Nkurikiye a indiqué qu’un membre du ce groupe se promenait avec une machette en pleine journée.

Et de se désoler, « un certain Alexis Arakaza qui fut motard s’est déjà acheté un véhicule depuis le début de ces rackets en avril dernier sur lequel il a écrit Asante Corona( Merci Coronavirus) ».
Un membre du groupe aurait été tué par son compagnon lors d’un partage de butin, selon M. Nkurikiye.

Assassinats

Selon des témoignages recueillis par notre reporter en juin dernier, des individus qui avaient sur eux des sommes importantes d’argent étaient tués et jetés dans la rivière Maragarazi qui sépare le Burundi et la Tanzanie.

D’après la police, ces cas de tueries ne sont pas à écarter.
« La police a saisi sur eux quatre cartes d’identité des Burundais ressortissants des provinces de Karusi et de Gitega ( centre-est) et de Kayanza( nord). Au stade actuel, la police a déjà confirmé l’existence d’un des propriétaires. C’est un certain Cyrille Ntamahungiro de Karusi. Il est toujours vivant. L’enquête continue pour savoir réellement ce qui est arrivé aux trois autres personnes :si elles ont été tuées par cette bande, si elles sont rentrées dans leur famille ou si elles sont retournées en Tanzanie », a détaillé le porte parole.

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Photo: Pierre Nkurikiye, porte-parole du Ministère de la sécurité

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