Burundi: le gouvernement reconnait le retard dans le payement de ses militaires en mission de maintien de la paix

Burundi: le gouvernement reconnait le retard dans le payement de ses militaires en mission de maintien de la paix

Le ministre de la défense nationale et des anciens combattants a présenté ce vendredi le bilan des réalisations de son ministère durant les 3 derniers mois. Alain Tribert Mutabazi a reconnu que les militaires burundais en mission de maintien de la paix en Somalie et en Centrafrique ne sont pas régulièrement payés. (SOS Médias Burundi)

Depuis le mois de janvier de cette année, les militaires burundais qui participent dans la mission africaine de maintien de la paix en Somalie (Amisom) et dans la Minusca (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique) n’ont pas été rétribués, selon des sources militaires qui se sont confiés à SOS Médias Burundi.

Le ministre en charge de la défense nationale rejette la responsabilité sur les bailleurs.

Dans une conférence de presse hier, il a affirmé que « le retard est dû aux problèmes techniques au niveau de l’Union Africaine et des Nations Unies ».

Alain Tribert Mutabazi a toutefois promis un déblocage des indemnités pour les militaires burundais de l’Amisom. « On peut affirrmer que d’ici peu ceux qui sont en mission de maintien de la paix en Somalie vont recevoir leurs indemnités pour 6 mois et les autres mois qui restent seront payés dans les mois prochains », a-t-il rassuré.

Le Burundi est le troisième pays contributeur de troupes en Somalie après l’Ouganda et l’Éthiopie. Il a commencé à envoyer des hommes dans ce pays de la corne de l’Afrique déchiré par des guerres tribales depuis 2007. Aujourd’hui l’effectif des militaires burundais au sein de l’Amisom est de 3700.

Depuis 2015, des activistes et ONGs ont milité pour le retrait de troupes burundaises en missions de maintien de la paix estimant que ces opérations « participent à financer un pouvoir sanguinaire et dictatorial ». Le mouvement baptisé » Bring Back our soldiers  » a longtemps été dénoncé par les officiels burundais et des associations proches du pouvoir, qualifiant ses auteurs de « pions des ennemis du Burundi » et « mercenaires de ceux qui ont échoué un renversement de régime en mai 2015 ».

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