Nakivale (Ouganda) : 40% de réfugiés souffrent de la malaria

Nakivale (Ouganda) : 40% de réfugiés souffrent de la malaria

Deux ménages sur cinq souffrent de la malaria, selon MTI (Medical Team International), une ONG qui s’occupe du volet santé dans le camp des réfugiés de Nakivale. Les lits dans les hôpitaux de l’intérieur du camp sont débordés. Les réfugiés burundais plaident pour une distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticides. (SOS Médias Burundi)

Depuis juin 2020, il s’observe plusieurs cas de paludisme dans le camp de Nakivale. Le taux de contamination reste très élevé, selon nos sources. “Mon bébé vient de succomber après trois jours d’hospitalisation au Centre de Santé de Nyarugugu. Les infirmières qui m’ont accueillie m’ont dit de patienter. Après, elles lui ont donné du paracétamol seulement. J’y vois une sorte de négligence du personnel soignant », déplore une mère rencontrée cette semaine au Health Center III. Elle venait de perdre son enfant.

Les services sanitaires expliquent qu’ils sont débordés. “Les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans ou encore les nourrissons sont les plus menacés. Actuellement nous essayons de multiplier des efforts pour voir comment maîtriser la situation mais nous sommes débordés. Tous les lits d’hôpitaux sont occupés”, ont indiqué les responsables de Medical Team International qui précisent par ailleurs qu’ils ont déployé des agents de santé communautaire dans tout le camp. Ces derniers sont équipés et formés de façon à pouvoir diagnostiquer, traiter et suivre des cas de paludisme ménage par ménage.

Les Burundais du camp de Nakivale réclament des moustiquaires imprégnées d’insecticides, une façon de se prévenir de la malaria.
Ce qui a été fait selon un responsable d’un village à l’intérieur du camp mais regrette que certains agents ont distribué des moustiquaires à des connaissances seulement l’année dernière. “Sur des listes établies, plus de la moitié des moustiquaires ont été mal distribuées et d’autres ont été retournées dans les stocks au lieu de les donner aux plus nécessiteux”, explique-t-il.

Les réfugiés burundais demandent au HCR de prendre les choses en main afin d’éradiquer le paludisme dans ce camp qui abrite plus de 100.000 réfugiés dont plus de 41.000 Burundais.

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Photo : vue de camp de Nakivale

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