Gitega : un homme qui a des troubles mentaux dépasse les délais dans un cachot

Gitega : un homme qui a des troubles mentaux dépasse les délais dans un cachot

L’homme dont il est question, c’est Emmanuel Ntakiyiruta, ingénieur de formation, 58 ans. Il est détenu dans le cachot de la police à Gitega (centre du Burundi) depuis le 4 mars. Il lui est reproché d’avoir prononcé des propos qui exigent la libération des putschistes du coup d’État raté du printemps 2015. (SOS Médias Burundi)

La famille de M. Ntakiyiruta dit être très inquiète de la façon dont son dossier est traité. Elle parle en l’occurrence du dépassement des délais prévus par la loi dans un cachot. « Il vient de totaliser plus de 20 jours au cachot alors que le code de procédure pénale préconise seulement 14 jours (à moins qu’un procureur décide la prolongation du délai de détention pour donner plus de temps à l’OPJ de continuer les enquêtes). C’est injuste à son égard », s’indigne un membre de sa famille.

Depuis son arrestation, le concerné n’a pas été soigné.
Son dossier médical prouve qu’il devait recevoir une injection d’Haldol (antipsychotique), l’homme est sous traitement médical comme le reconnaît le centre des soins mentaux de Gitega.

Sa famille exige sa libération immédiate. Les propos à l’origine de sa détention, il les a prononcés le 4 mars devant la prison centrale de Gitega où les putschistes purgent une peine d’emprisonnement à vie. Il a crié devant l’entrée principale de cette maison d’arrêt que « ce sont plutôt les dirigeants issus du CNDD-FDD qui devaient être emprisonnés » les qualifiant de « criminels ».

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Photo : Emmanuel Ntakiyiruta /DR

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