Kakuma (Kenya) : réinstallation de nouveaux réfugiés

Kakuma (Kenya) : réinstallation de nouveaux réfugiés

Au cours des six derniers mois, le camp de Kakuma a accueilli près de 1700 réfugiés dont des Burundais. Ils disent vivre dans de mauvaises conditions dans des centres de réception où ils sont temporairement installés. Ils réclament que le HCR accélère la construction de logements dans le camp. (SOS Médias Burundi)

Il s’agit essentiellement de Somaliens, Congolais et Burundais. Ils vivent dans des tentes installées non loin du centre de réception du camp de Kakuma au Kenya dans des conditions de vie qu’ils jugent inacceptables.

Le Haut commissariat aux réfugiés HCR veut mettre un terme à cette situation. Il procède à la construction de nouveaux blocs dans la partie burundaise. “Des habitations sont en train d’être construites dans la zone 3, au bloc 5. Ceux qui sont installés au camp auront le droit de se faire soigner et seront assistés comme d’autres réfugiés. Ils pourront aussi sortir du camp à la recherche du travail ou alors cultiver des champs. C’est un grand pas”, a indiqué un responsable communautaire.

Une centaine de Burundais sont comptés parmi les bénéficiaires. Ils viennent des camps basés en Tanzanie.

Insécurité grandissante

Des réfugiés burundais de cette zone rapportent être victimes de banditisme. Mardi dernier, un réfugié burundais a failli être tué par des inconnus dans ce village de Kakuma III. “Il rentrait le soir des travaux champêtres. Des jeunes Sud-Soudanais l’ont arrêté et lui ont demandé de l’argent. Ils l’ont roué de coups et blessé à l’aide des pierres. Il a pu se sauver”, témoignent des Burundais de ce bloc.

Des motocyclistes dénoncent également le banditisme ou des amandes insupportables qui vont jusqu’à 50 shillings kenyans par jour perçues par des civils.

Au début de ce mois de juin, un motard a été battu et blessé à la bouche et au niveau des hanches par des inconnus qui l’ont arrêté sur l’endroit communément appelé « Six ».

Des réfugiés demandent au HCR et à la police kényane de renforcer leur sécurité. La police encourage plutôt l’organisation des rondes nocturnes pour s’auto-sécuriser.

Kakuma, un des plus anciens camps de la sous région se trouvant au nord-ouest du Kenya compte plus de 200 mille réfugiés dont plus de 20 mille Burundais.

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Photo : des hommes en train de construire un logement pour des nouveaux arrivants à Kakuma

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