Nakivale (Ouganda)-Meheba (Zambie) : le covid-19 devient un danger pour les réfugiés

Nakivale (Ouganda)-Meheba (Zambie) : le covid-19 devient un danger pour les réfugiés

L’Ouganda et la Zambie font face à une deuxième vague du Covid-19. Plusieurs mesures ont été arrêtées en l’occurrence le couvre-feu, la fermeture des services et des places publiques. Les réfugiés des camps installés dans les deux pays hôtes crient au secours. Ils affirment éprouver d’énormes difficultés dont la famine. (SOS Médias Burundi)

En Ouganda, tous les lieux publics sont soumis à un confinement total. Les chiffres de nouveaux cas de Covid-19 se révèlent en exponentielle. Les marchés, les églises, les écoles sont considérés comme des milieux à haut risque. Les réfugiés crient mourir de famine. « La ration offerte par le HCR est insuffisante. On était habitué à aller travailler à l’extérieur du camp ou à pratiquer le petit commerce pour pouvoir gagner un peu d’argent. Mais voilà que tout est fermé. Si on ne meurt pas de Covid-19, on n’échappera pas à la famine », ont réagi des réfugiés burundais joints par SOS Médias Burundi.

Selon des sources proches des autorités ougandaises, en plus des restrictions sanitaires, un couvre-feu a été décrété sur tout le territoire. La police elle, est appelée à faire respecter la mesure. Toutefois elle se heurte à une opposition de réfugiés qui font tout pour sortir des camps afin d’aller chercher de quoi mettre sous la dent. “La police ne tolère pas ceux qui violent le couvre-feu. Des motards sont arrêtés même avant 18heures, avant le deadline. D’autres réfugiés essaient de tromper la vigilance des policiers, en vain. Que le gouvernement de ce pays collabore avec le HCR et d’autres bienfaiteurs pour nous donner à manger, sinon on va mourir”, alertent des Burundais.

En Zambie, les autorités ont pris des mesures contraignantes pour lutter contre une forte propagation du Covid-19. « Les mesures ont affecté la vie au camp de Meheba. Presque toutes les activités sont suspendues. Même les humanitaires ne travaillent plus sauf en cas d’urgence. On ne va plus à l’extérieur alors que c’est là où la plupart trouvait ce dont on a besoin pour vivre », s’indignent des réfugiés burundais qui se sont confiés à SOS Médias Burundi.

Ils ajoutent que plusieurs nouveaux cas ont été détectés ces derniers temps. Ils demandent une aide alimentaire d’urgence. Les autorités ougandaise et zambienne ont pris des mesures de précaution après avoir constaté une forte propagation du Covid-19, craignant que les variants Indien ou Sud-africain ne fassent de rage.

Les deux pays hébergent plusieurs milliers de réfugiés dont 55 mille Burundais.

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Photo : camp de Nakivale

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