RDC : arrestation de trois officiers militaires

RDC : arrestation de trois officiers militaires

Trois officiers supérieurs des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) sont aux arrêts depuis mardi 22 juin à l’auditorat supérieur près la cour militaire de la province de l’Ituri (est de la RDC). C’est l’avocat général militaire, le colonel magistrat Kumbu Ngoma qui a livré l’information. Ils sont soupçonnés d’avoir mis sur des listes des militaires fictifs au sein des unités en charge d’éradiquer les groupes rebelles en Ituri, durant cette période d’État de siège décrété le 6 mai dernier par le président Tshisekedi. (SOS Médias Burundi)

Parmi ces hauts gradés de l’armée qui se trouvent en détention figure un lieutenant-colonel, directeur adjoint en charge de l’administration de la 32ème région militaire basée à Bunia (chef-lieu de l’Ituri). Les deux autres ont le grade de major. L’ un occupe la fonction de chef du bureau de rémunération de la 32ème région militaire tandis que l’autre est chef de l’administration du 3401ème régiment, dont les éléments sont en opération à Boga dans le territoire d’Irumu. « L’objectif est de mettre fin aux réseaux mafieux qui, non seulement gangrènent l’armée mais aussi constituent un sérieux manque à gagner pour l’État congolais, tout en démoralisant les troupes », indique l’avocat général militaire.

La société civile d’Ituri salue cette action et exige des enquêtes pour démanteler le réseau et traduire en justice les coupables.

Lors de son passage en Ituri et au Nord-Kivu, deux provinces concernées par l’État de siège, la semaine dernière, le chef de l’État congolais avait fait un constat d’un « certain dysfonctionnement » au sein de l’armée dans les deux provinces de l’est de la RDC en proie à des combats entre les groupes armés et l’armée régulière. Plusieurs témoignages des habitants dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri tout comme au Sud-Kivu parlent de vente d’armes à des mouvements rebelles par des hauts gradés des FARDC ou la facilitation par ces derniers du trafic illégal d’armes destinées à déstabiliser le pays.

Ces informations sont confirmées par la société civile et le dernier rapport du groupe d’experts de l’ONU.
Les armes illégalement acquises intensifient aussi les guerres intercommunautaires.

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Photo : des éléments du commando déployés en Ituri, DR

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