Nduta (Tanzanie) : un réfugié burundais tué

Un homme d’une trentaine d’années a été retrouvé mort, en dehors du camp, dans la région de Tanga à l’extrême nord-est de la Tanzanie où il faisait ses activités de menuiserie. Sa famille réclame des enquêtes. (SOS Médias Burundi)

Julien Nijimbere était originaire de la province de Ruyigi à l’est du Burundi. Sa femme et ses enfants vivent au camp de Nduta dans la zone 6. Ces derniers ont été informés de la mauvaise nouvelle ce lundi.

D’après nos sources, la victime aurait succombé des suites de coups lui infligés par des personnes non encore identifiées.

« Il était avec ses trois collègues qui font le même métier de menuiserie dans une réserve de la région de Tanga. Alors qu’ils se rendaient au centre urbain, ils sont tombés sur un groupe de criminels qui les ont sérieusement battus. Lui est mort sur le champ. Ses collègues, agonisants, ont été secourus par des passants », affirment des Burundais qui se sont entretenus avec la femme de la victime.

Le corps de la victime n’est pas encore rapatrié au camp de Nduta alors que sa famille et des voisins estiment qu’il devrait être enterré aux côtés des siens. Ces derniers exigent aussi des enquêtes pour identifier et punir les auteurs de ce crime.

Selon les témoignages des rescapés, leurs agresseurs les accusaient de participer à la destruction de l’environnement dans des réserves naturelles de Tanga. Des allégations rejetées par ces rescapés par le fait qu’ils font des activités légales connues par l’administration locale.

Ces rescapés soulignent qu’après s’être présentés comme des Burundais, « cela a aggravé la colère des agresseurs les accusant de vouloir s’accaparer des ressources tanzaniennes alors que leur pays est stable ».
Les trois Burundais ont également été dépouillés de leurs biens : argent et vélos.

A Nduta, cet incident est perçu comme s’ajoutant sur une longue liste de bavures que les réfugiés subissent pour les contraindre de rentrer chez eux.

L’administration du camp de Nduta n’a pas encore réagi.

Ndtuta abrite plus de 58.000 réfugiés burundais.

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Photo : un réfugié burundais devant sa maison à Nduta © SOS Médias Burundi