GITEGA – PROCÈS DES « PUTSCHISTES » : PLUSIEURS MILLIARDS RÉCLAMÉS AU TITRE DE RÉPARATIONS

GITEGA – PROCÈS DES « PUTSCHISTES » : PLUSIEURS MILLIARDS RÉCLAMÉS AU TITRE DE RÉPARATIONS

Cyrille Ndayirukiye trouve « surréaliste » les chiffres avancés par la partie civile.(SOS Médias Burundi)

Le ministère de la défense exige une somme de plus de 362 millions en dédommagement des armes volées et des 9 militaires tués. Celui de la sécurité publique demande plus de 790 millions pour des maisons détruites, des armes volées et 41 policiers tués.

La radio-télévision Rema demande plus de 4 milliards pour les bâtiments et le matériel détruit ainsi que des voitures brulées.

Enfin, des particuliers (tous policiers) exigent plus d’un milliard pour les maisons détruites et les infirmités dont ils sont sujets.

« ils étaient des agents de l’Etat. L’Etat doit alors répondre de leurs actes »

Cyrille Ndayirukiye trouve « surréaliste » les chiffres avancés par la partie civile. « Ces gens devraient refaire les calculs, ce ne sont pas des experts. Par exemple un blindé acheté dans les années 80, comment peut-on l’évaluer à plus de 670 millions ?Je suis économiste moi-même, il faut compter aussi les amortissements, je crois que ce blindé n’a même pas une valeur de mille francs « , a déclaré l’ex-general avant de conclure que tout ce qu’il a fait, il l’a fait en tant que fonctionnaire de l’Etat et que ce sont ses supérieurs qui devraient en répondre.

Cette idée, il la partage avec Maître Antoine Nzobandora avocat du commissaire de police Hermenegilde Nimenya : « Ces gens ont été révoqués au mois de septembre, les 13 et 14 Mai 2015, ils étaient des agents de l’Etat. L’Etat doit alors répondre de leurs actes », a expliqué à la cour Maître Nzobandora.

Des calculs fantaisistes

« J’ai commandé des hommes jusqu’en 2010, si un militaire perd un fusil Kalachnikov, il paie 70.000 FBU, mais ici sa valeur a été évaluée à 1 800 000 FBU. Il est inacceptable que des gens fassent des calculs fantaisistes, ils devraient respecter la cour », a lancé l’ex-géneral Juvenal Niyungeko dit « Kiroho ».

Tous les généraux entendus ont nié leur collaboration avec les organisateurs des manifestations tout comme le colonel Sylvere Mikokoro, accusé d’avoir ouvert la RPA alors qu’il y avait une décision de justice qui avait suspendu la radio.

#13Mai #PNB #FDN #Gitega #Burundi

Crédit photos : SOS Medias Burundi

Previous Bujumbura - Attaques des camps du 12/12 (BILAN)
Next Témoignage : Arrêté par le SNR, un jeune coiffeur de Bujumbura échappe à la mort de justesse