La pénurie de carburant paralyse les activités
Aucune station dans les deux provinces ne disposent de carburant. La pénurie dure depuis une semaine. Conséquences, les prix du ticket de transport montent et les activités tournent au ralenti. (SOS Médias Burundi)
À Gitega (centre du pays), la pénurie crée une spéculation. Au marché noir, un litre d’essence coûte 4000 FBU alors que le prix normal à la pompe est de 2340 FBU. Les propriétaires des véhicules font la queue devant les stations-service sans espoir d’être servis.
Les passagers doivent payer plus qu’ils ne le font pas d’habitude. Une course à moto du centre-ville vers les différents quartiers passe de 500 à 1000 FBU. Pour le trajet Gitega-Bujumbura, le ticket est passé de 8000 à 10. 000 FBU, de Gitega à Muyinga, le ticket passe de 8000 à 10.000 FBU. Pour le reste des trajets, la hausse varie de 1000 à 1500 FBU.
RUMONGE (Sud Ouest du pays) ÉGALEMENT AFFECTÉ PAR LA PÉNURIE
Cette pénurie a eu un impact sur le ticket de transport. D’après les passagers contactés, les frais de déplacement ont été subitement revus à la hausse. Ils disent que le ticket de transport à moto a connu une augmentation de 500 FBU. Pour les bus de transport sur plusieurs axes, le prix a connu une hausse de 1000 FBU.
Les conducteurs de bus de transport justifient cette augmentation du prix de transport par cette pénurie de l’essence. Ils font savoir qu’un litre d’essence s’achète à 4 000 FBU au marché noir.
La pêche est également affectée. D’après un pêcheur contacté, les activités de pêche sont très perturbées dans le lac Tanganyika. Environs 800 équipes de pêche d’une dizaine de ports de pêche que compte la commune de Rumonge utilisent l’essence. Certains pêcheurs sont allés s’approvisionner dans la ville de Bujumbura. Mais là aussi, la pénurie commence à faire parler d’elle.
Officiellement, les autorités n’ont pas encore donné les raisons derrière la pénurie. Le ministère de l’Énergie et des mines en charge de la gestion du carburant a promis de s’exprimer ultérieurement.
