Burundi – RDC : 15 ans après les massacres de Gatumba, les Banyamulenge dénoncent la passivité de la communauté internationale

Burundi – RDC : 15 ans après les massacres de Gatumba, les Banyamulenge dénoncent la passivité de la communauté internationale

La communauté des Banyamulenge vivant au Burundi et celle de la diaspora ont commémoré ce mardi le massacre de plus de 160 Banyamulenge survenu le 13 août 2004 à Gatumba, à une vingtaine de kilomètres de Bujumbura et non loin de la frontière burundo-congolaise de Kavimvira. (SOS Médias Burundi)

Des congolais de la communauté se sont retrouvés au mémorial de Gatumba en mémoire des leurs. Les victimes étaient installées dans un camp de transit.

À l’époque, le Pasteur Habimana qui était le porte-parole du mouvement rebelle du Front National de Libération (FNL) avait assumé l’attaque menée par son mouvement avant de changer sa version des faits.

Selon l’organisation Human Rights Watch, les hommes du FNL (des Hutus essentiellement) ont abattu et brûlé vif les réfugiés et épargné certains autres (appartenant à d’autres ethnies) ainsi que les Burundais vivant dans une autre partie du camp.

Quinze ans après, les rescapés réclament toujours justice. ‘’Nous déplorons plutôt que des organisations comme l’Union Européenne croisent les bras face à un crime pareil », s’est désolé un des rescapés ajoutant : « Seule la volonté manque pour que la vérité éclate au grand jour ».

« Ils ont tué les nôtres à cause de leur identité, rien que ça », ont entonné durant les chants certains membres de la communauté. Les mêmes ont réclamé qu’Aghaton Rwasa, l’actuel leader de l’opposition burundaise et le Pasteur Habimana, anciens leaders des FNL soient entendus par la justice ainsi que les leaders du groupe rebelle des Mai-Mai.

Les gouvernements burundais et congolais n’étaient pas représentés à la cérémonie, tout comme le HCR.

« De même que l’attaque a été exploitée par divers groupes armés et par diverses personnalités en quête de pouvoir en RD Congo et au Burundi pour faire avancer leurs objectifs politiques, la justice dans cette affaire semble avoir été politisée », estime Human Rights Watch dans son communiqué.

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