(Kampala-Ouganda): des réfugiés burundais se lancent dans des activités génératrices de revenus

Plusieurs refugiés burundais font des activités génératrices de revenus. Pour faire face au manque du capital, certains d’entre-eux se regroupent pour créer des caisses d’épargne. (SOS Médias Burundi)

La plupart de ces burundais se sont réunis dans de petits groupes de microcrédits et d’autofinancement appelés groupes d’épargnes ou “savings” en anglais. Dans ces groupes, ils font de petites contributions qui servent par après comme prêts aux membres du groupe.

Un taux d’intérêt de 10% de la somme reçue pour chaque prêt est directement versé à la caisse du groupe après remboursement pour assurer la continuité du système.

“L’intérêt est partagé par les membres du groupe à la fin de l’année et ce genre de cotisation renforce aussi l’entraide mutuelle entre les membres du groupe. Les prêts nous aident à faire de petits projets de commerce pour survivre”, indiquent ces burundais.

Une femme de 45 ans, initiatrice de l’un de ces groupes d’épargne affirme que ce projet a beaucoup contribué dans le développement des réfugiés. Un jeune de 27 ans, membre d’un autre groupe témoigne. “Grâce à ce système, je me suis déjà acheté ma propre moto qui sert de Taxi-moto. Je parviens à recevoir 20 mille shillings ougandais par jour, je me paie le loyer et la restauration sans problème et je prends aussi en charge mon petit frère ».

La communauté burundaise à Kampala assure que le nombre d’adhérents dans ces groupes d’épargne augmente du jour au jour.

Certains refugiés membres de ces groupes commencent même à penser à la création d’une microfinance. “Un appui technique des banques et des bailleurs de fonds est indispensable pour bien commencer ce grand projet qui répondra aux différentes attentes des réfugiés” estiment-ils.