Tanzanie: le HCR s’oppose à l’annonce du rapatriement forcé des réfugiés burundais

Tanzanie: le HCR s’oppose à l’annonce du rapatriement forcé des réfugiés burundais

Dans un bref communiqué, le Haut-Commissariat des Réfugiés s’insurge contre le rapatriement  qu’il qualifie de forcé des réfugiés burundais qui sont en Tanzanie. Le HCR demande plutôt aux pays de la sous-région de réserver un bon accueil aux nouveaux réfugiés burundais qui fuient leur pays. (SOS Médias Burundi)

L’Agence onusienne chargés des réfugiés, le HCR n’est pas rassurée de la situation sécuritaire au Burundi pour encourager les réfugiés burundais à rentrer.

Dans son communiqué, le HCR déclare que « bien que la sécurité globale se soit améliorée, le HCR est d’avis que les conditions au Burundi ne sont actuellement pas propices à la promotion des retours.”

Le HCR affirme recevoir aussi de nouveaux burundais qui fuient leur pays, raison pour laquelle, le retour n’est pas encore recommandé.

«Des centaines de personnes fuient encore le Burundi chaque mois et le HCR exhorte les gouvernements de la région à maintenir les frontières ouvertes et l’accès à l’asile pour ceux qui en ont besoin, » ajoute le communiqué du HCR.

Cependant, le HCR annonce  « qu’il continue d’aider les réfugiés qui indiquent avoir choisi librement et en toute connaissance de cause de rentrer volontairement. »

Dans ce sens,  «près de 75 000 réfugiés sont rentrés au Burundi depuis septembre 2017, invoquant le souhait de retourner dans leurs maisons et leurs champs et de retrouver leurs familles, »  ajoute le communiqué.

La déclaration du HCR demande plutôt  les gouvernements de la Tanzanie et du Burundi «de s’engager à respecter les obligations internationales et de veiller à ce que tout retour soit volontaire, conformément à l’accord tripartite signé en mars 2018 ».

Cet accord tripartite de mars 2018, qui a été signé par la Tanzanie, le Burundi et le HCR, souligne que « les réfugiés qui souhaitent rentrer de leur plein gré seront assistés » et que « ceux qui ne veulent pas seront protégés en terre d’exil».

Cette déclaration du HCR intervient alors que les deux pays, le Burundi et la Tanzanie, ont résolu de rapatrier de gré ou de force tous les réfugiés burundais qui se comptent à plus de 183.000. Cet accord devra entrer en vigueur à partir du 1er octobre prochain.

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