Bururi-Rumonge : des écoles à régime d’internat ouvrent les portes sans subsides

Le gouvernement n’a pas octroyé aux écoles à régime d’internat les frais pour les subsides. Il a demandé aux directeurs de contracter des dettes auprès des commerçants. Certains responsables scolaires regrettent que les fournisseurs en profitent pour augmenter les prix des denrées alimentaires qu’ils livrent à crédit ces écoles. (SOS Médias Burundi)

Selon des sources proches du corps professoral, aucune école sur les neuf à régime d’internat dans les provinces de Rumonge et de Bururi n’a  reçu les frais de subsides.

Certains responsables scolaires contactés qui ont requis l’anonymat regrettent que la rentrée scolaire commence sans que le ministère de l’Éducation nationale n’ait versé les montants destinés à acheter des subsides sur les comptes des établissements à régime d’internat.

D’après des responsables d’écoles, le ministère a attendu la fin des vacances pour leur ordonner d’entrer en contact avec les fournisseurs afin de solliciter une livraison des vivres à crédit en attendant la disponibilité des subsides.

Ils font savoir que la tâche n’est pas facile. Plusieurs commerçants sont réticents. Ils craignant un retard dans le payement.

« Ceux qui acceptent de livrer leurs marchandises aux écoles spéculent sur le prix. 1 kg de haricot coûte normalement 1000 Frbu s’il est acheté en cash. Les commerçants le donnent à 1400 Frbu à crédit,» indique-t-ils, tout en ajoutant qu’ils sont obligés d’accepter les conditions qui leur sont imposées par les fournisseurs, faute de liquidités.

Ils demandent au ministère de l’Education de donner ces subsides à temps pour éviter des problèmes de restauration des élèves.