La communauté burundaise de Belgique demande à la Tanzanie de revenir sur sa décision « d’expulser » les réfugiés burundais

La communauté burundaise de Belgique demande à la Tanzanie de revenir sur sa décision « d’expulser » les réfugiés burundais

Plusieurs Burundais, essentiellement des politiques et des activistes de la société civile, ont organisé une marche manifestation ce vendredi devant l’ambassade de la Tanzanie à Bruxelles en Belgique. Ils s’insurgent contre l’expulsion imminente des réfugiés burundais de Tanzanie et demande à ce pays de revenir sur sa décision.(SOS Médias Burundi)

12h30, heure de Bruxelles, des défenseurs burundais des droits de l’Homme, des activistes de la  société civile et des politiciens de l’opposition burundaise s’étaient rassemblés à Bruxelles devant l’ambassade de la Tanzanie.

Pancartes à la main avec plusieurs slogans, ces Burundais recommandent à la Tanzanie de “laisser tranquilles les Burundais qui ont trouvé refuge dans trois camps de Nduta, Mtendeli et Nyarugusu”.

L’on pouvait lire sur leurs banderoles : “ Stop à l’expulsion forcée et illégale de nos frères et sœurs réfugiés burundais” ou encore  “ l’expulsion annoncée viole différentes conventions relatives au statut de réfugiés et demandeurs d’asile et cela entache l’image de la Tanzanie”.

Ils s’inquiètent aussi de la vie des burundais réfugiés en Tanzanie. “Magufuli (président de la Tanzanie), arrêtez les arrestations et harcèlements des réfugiés burundais”, “Stop aux viols et violences sexuelles sur les femmes et filles réfugiées burundaises”, “renforcer les mesures de sécurité dans les camps de Nduta, Nyarugusu et Mtendeli” ou encore “un réfugié ne devrait pas être renvoyé dans un pays où sa vie et ses libertés sont gravement menacées,” lit-on sur leurs pancartes.

La communauté burundaise de Belgique exige aussi la réouverture des marchés et boutiques récemment fermés dans tous les camps de réfugiés burundais.

Un accord bilatéral entre Gitega et Dar es Salam, signé le 26 août dernier prévoit qu’à partir du 1er  octobre prochain, tous les réfugiés burundais seront rapatriés “de gré ou de force”.

Ce vendredi, les manifestants à Bruxelles  ont rappelé que l’accord contrevient aux conventions sur les réfugiés de Genève (de 1951) et de l’Union africaine (de 1969), ainsi qu’à l’article 9 de la Constitution tanzanienne.

Le Haut-commissariat aux Réfugiés des Nations unies (HCR) a rappelé que seuls des réfugiés volontaires pouvaient être rapatriés. Des enquêteurs de l’ONU estiment que la terreur règne encore au Burundi.

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