ÉLECTIONS 2020 : le code de conduite des médias pendant la période électorale divise
Le code de conduite des médias pendant la période électorale présenté par le Conseil National de la Communication (CNC) ce mercredi n’a pas fait l’unanimité des médias prestant au Burundi. (SOS Médias Burundi)
Le code de conduite des journalistes et des médias a été élaboré par le Conseil National de la Communication (CNC). « Il est basé sur des principes applicables pendant la période électorale », a expliqué le président du CNC, Nestor Bankumukunzi.
Le code contient certaines dispositions freinant la liberté des journalistes selon des professionels des médias. » Le point 10 empêche les journalistes de diffuser par quelque canal que ce soit les résultats définitifs ou provisoires d’une élection, autres que ceux publiés par la Commission Électorale Nationale Indépendante ».
Le même code interdit aussi aux journalistes de se référer aux résultats des sondages pour diffuser des informations relatives aux élections.
Les représentants de certains médias privés dénoncent le fait qu’ils n’ont pas été consultés dans la mise en place de ce document.
« On n’a pas été associé dans l’élaboration du nouveau code de conduite et vous savez que tout ce que vous faites pour moi sans moi, vous le faites contre moi. C’est pourquoi, on ne peut pas apposer notre signature », a indiqué Abbas Mbazumutima, directeur adjoint des publications au groupe de presse Iwacu.
« Ce code ne reflète pas la réalité sur le terrain. Il ne faut pas nous obliger à le signer dans la précipitation sans l’analyser au fond », a ajouté le chef du service des programmes à la Radio Isanganiro, Léonidas Kirombo.
De l’autre côté, les médias publics et les médias privés proches du pouvoir ont salué plutôt le code.
« Il faut l’appliquer dans l’immédiat. Il est bien rédigé », a dit le directeur général de la Radio télévision Nationale du Burundi qui partage le point de vue avec le directeur de la radio Ubuzima fm, appartenant à l’ombusdsman burundais. « Il ne devrait pas y avoir de discussions. Ce code de conduite est le meilleur », a indiqué Jonas Mashurushuru, directeur de la Radio Ubuzima.
Le représensant de la Radio Isanganiro et celui du groupe de presse Iwacu promettent de donner leur contribution après l’avoir lu.
Nestor Bankumunzi fait savoir que ceux qui auraient des ajouts peuvent les soumettre au CNC jusqu’à mercredi prochain.
Pour lui, ce texte ne rétrecit pas la liberté de la presse mais plutôt vient pour aider les journalistes à travailler dans le respect de la loi, pour éviter des erreurs qui se commettent par ignorance.
