La reprise des relations entre le Burundi et l’Australie suscite des controverses

La reprise des relations entre le Burundi et l’Australie suscite des controverses

En  2018, l’Australie a lancé la coopération avec le Burundi en installant son bureau consulaire, selon le journal en ligne «The Age ».  Pourtant, la Cour Pénale Internationale (CPI) mène depuis 2016 une enquête au Burundi pour violation grave des droits humains depuis l’élection présidentielle de 2015 contestée par plus d’un. La reprise des relations sur demande de la star du Tennis, Madame Margaret Court suscite des controverses au sein des réfugiés burundais en Australie qui  qualifient d’inacceptable le choix pour un pays qui se veut démocratique. (SOS Médias BURUNDI)

Le gouvernement  fédéral australien a accepté la demande d’établir un consulat de la République du Burundi sur requête de la championne du tennis australien.

La joueuse emblématique du tennis, Madame Margaret Court et son époux Barry,  les deux à la tête d’une église pentecôtiste de Perth qui prêche contre l’homosexualité, ont agi sur demande du pouvoir de Gitega au Burundi,  pays de la Communauté Est Africaine qui lui aussi pénalise l’homosexualité.

«Le président burundais m’a demandé si je pouvais être consul », a-t-elle dit. «Le gouvernement australien a pris du temps pour analyser les contours mais il a fini par accepter. Les relations diplomatiques entre le Burundi et l’Australie pour le moment sont établies ».

Beaucoup de choses ont changé.  «L’économie est florissante. Je suis très fière de la reprise de notre coopération. Là, nous assistons des vulnérables », a répondu Madame Margaret au journal «the Age » qui lui avait demandé la situation actuelle au Burundi.

Les autorités australiennes indiquent que le Burundi a d’énormes potentialités d’investissement pour l’Australie dans l’agriculture notamment.

Les réfugiés burundais en Australie sont estimés à près de 2120 selon le recensement  de 2016 mené par le gouvernement australien.  Des activistes dénoncent la décision de reprise des relations entre les deux pays.

Pacifique Ndayisaba,  refugié burundais victime des violences de 2015, établi en Australie se dit choqué. «C’est aberrant qu’une femme australienne très reconnue soutienne un régime qui tue des gens ».

Le Burundi est plongé dans une crise depuis 2015 quand Pierre Nkurunziza a décidé de briguer un troisième mandat controversé.

Selon le dernier rapport des Nations Unies, des autorités du Burundi et des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure ont commis des graves violations des droits humains contre les opposants et autres personnes assimilées.

Le ministère des affaires étrangères de l’Australie a par ailleurs interdit aux réfugiés burundais de  voyager dans leur pays à cause «d’un niveau élevé de violence ».

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