Le candidat de l’Uprona trouve «propagandiste » l’action de la CVR

Le candidat de l’Uprona trouve «propagandiste » l’action de la CVR

Ce mercredi, Gaston Sindimwo, candidat présidentiel de l’Uprona en même temps premier vice-président de la République a déposé sa candidature à la CENI( Commission Électorale Nationale Indépendante). Une occasion pour lui de décrire tous les maux qu’il a remarqués au cours des cinq dernières années en tant que proche du chef de l’État et de décrier la campagne d’exhumation des corps des personnes assassinées en 1972 lancée par la CVR ( Commission Vérité et Réconciliation) il y a quelques jours qu’il qualifie de  «propagandiste » avec un objectif de « détourner l’électorat Hutu ». (SOS Médias Burundi)

Dans un point de presse animé au quartier général de l’Uprona dans le centre de la ville de Bujumbura après le dépôt de sa candidature, M. Sindimwo a décrit une situation un peu chaotique du Burundi.

Et de promettre « ….des réformes institutionnelles audacieuses qui aboutiront à la démocratie fondée sur l’équilibre des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire indépendants sans oublier la liberté de la presse en vue de sortir le Burundi de la peur….la mise en place des conditions d’une justice indépendante et impartiale en vue d’une réconciliation nationale nécessaire au développement ».

Le vice-président de la République est revenu sur un fait d’actualité qui divise les Burundais ces derniers jours: l’exhumation des restes humains des personnes qui ont été assassinées en 1972 lors des massacres qui ont visé plus des Hutus.

Il y a deux semaines, le président de la commission Pierre Claver Ndayicariye avait accusé lors d’une conférence publique, la Jeunesse Révolutionnaire Rwagasore ( JRR) rattachée à l’Uprona d’avoir été utilisée à l’époque pour emmener des Hutus à l’abattoir. «La CVR a le droit de faire des investigations et aussi de déterrer les morts. Mais ce n’est pas opportun à la veille des élections. Quelques Burundais veulent faire croire aux gens que le parti Uprona est un parti des Tutsi et que ce parti a massacré des gens en1972. Je réfute catégoriquement  cette thèse. Le parti Uprona n’a jamais planifié des massacres », a expliqué M. Sindimwo.

Et de poursuivre : «la CVR a une mission d’étaler la vérité pour que les Burundais se réconcilient. Mais malheureusement ses actions cachent aujourd’hui des mobiles politiques. Aujourd’hui, l’Uprona recrute dans toutes les ethnies, voilà alors que la CVR donne un message aux Hutu, n’adhérez pas à l’Uprona ce sont eux qui ont tué ton père et ton grand père ».

Une fois élu, il a promis aussi de réformer la commission tout comme la CNTB( Commission Nationale Terres et Autres Biens)  pour «le bien de tous les Burundais ».

Répondant à une question d’un journaliste du groupe de presse Iwacu qui voulait savoir ce qu’il a manqué pour concrétiser ces promesses durant les cinq dernières années, l’aspirant au poste le plus convoité de tous les politiciens a dit qu’il n’avait pas de pouvoir suffisant pour le réaliser. «Je viens de passer des années en tant que vice-président du président de la République,  mais je ne suis pas président, et je n’ai pas été mandaté par le parti qui a gagné les élections. C’est pourquoi j’aimerais que les Burundais me confèrent ce pouvoir afin que je puisse le faire en tant que premier responsable sans compter sur qui que ce soit ou n’importe quel autre parti » a-t-il conclu.

Previous Des écoliers suivent les cours à même le sol à Giharo
Next La reprise des relations entre le Burundi et l'Australie suscite des controverses