Les enseignants ont rejoint les élèves dans leur mouvement de grève au camp de Nduta

Comme leurs élèves, les enseignants du camp de réfugiés burundais de Nduta en Tanzanie ont entamé un mouvement de grève depuis ce mardi. Ils disent qu’ils ne sont pas bien payés, que même le peu qu’ils reçoivent leur parvient tardivement. Ils demandent que leurs conditions de travail soient améliorées. (SOS Médias Burundi)

Depuis mardi, les enseignants du primaire et du secondaire n’ont pas dispensé les cours au camp de Nduta.

Certains d’entre eux ont confié à SOS Médias Burundi qu’ils sont en grève pour réclamer une augmentation de salaire et de primes d’indemnités ainsi que du matériel didactique afin de bien travailler. “Comment voulez qu’on enseigne convenablement alors qu’on n’a même pas d’argent pour acheter du savon de lessive. Cela fait deux mois que nous ne sommes pas payés. Les responsables du camp et du HCR nous disent que même sans rien percevoir, nous devrions dispenser de la matière car c’est au profit de nos compatriotes. Oui, on peut le faire volontairement, mais cette fois ci nous n’avons pas ce statut de volontaires”, disent-ils en colère.

Et d’ajouter, »le salaire que nous donne le HCR et de 25dollars par mois et enseignant, soit 50.000 Shillings tanzaniens. Cette somme couvre le salaire et les indemnités. C’est un salaire si l’on peut l’appeler ainsi qui est plus que maigre, nous exigeons alors une augmentation », poursuivent-ils.

Ces enseignants exigent aussi qu’ils soient équipés du matériel didactique comme des craies, des registres et des livres de maitres.

Ils ont rejoint leurs élèves du secondaire qui eux aussi sont en grève depuis lundi de cette semaine. Ils réclament quant à eux du matériel scolaire pour mieux étudier.