Découverte macabre  au bord de la rivière Rusizi à Nyamitanga

Découverte macabre au bord de la rivière Rusizi à Nyamitanga

Un corps sans vie d’un homme en tenue militaire de l’armée burundaise a été découvert par des pêcheurs dans l’après-midi d’hier en bas de la colline de Nyamitanga dans la commune de Buganda ( province de Cibitoke, nord-ouest du Burundi). Le cadavre a vite été évacué par un véhicule de l’armée affecté aux patrouilles de la localité. Des habitants s’inquiètent des découvertes macabres souvent observées le long de cette rivière qui sépare le Burundi et la RDC. ( SOS Médias Burundi)

C’est vers 14 heures que le corps a été découvert.

Selon nos sources, il s’agissait d’un homme en tenue militaire, couvert de sang. « Le corps en tenue militaire était couvert de sang. Nous avons alerté des militaires en patrouille, et ils se sont vite dirigés à l’endroit où il avait été retrouvé pour l’évacuer. Ils l’ont emmené à Bujumbura (capitale économique). Ça a pris très peu de temps que les habitants n’ont pas eu l’occasion de l’identifier », disent-elles.

À Nyamitanga, des habitants qui se sont confiés à SOS Médias Burundi pensent que les responsables de la sécurité dans la région ont identifié la victime mais n’ont pas voulu révéler la vérité.
« Des responsables militaires et policiers nous ont interdit de révéler que le cadavre portait une tenue militaire. Pourquoi nous intimer cet ordre? Et puis, le véhicule des militaires s’est vite précipité à évacuer le cadavre tout en nous refusant de vérifier si on pouvait le reconnaître », laissent-ils entendre.

Ils sont aussi inquiétés par des découvertes répétitives de cadavres à cet endroit sans que des enquêtes indépendantes soient diligentées.

Le commandant du 122ème bataillon d’infanterie en charge de sécuriser la région qui s’était, lui aussi déplacé sur les lieux pour constater les faits tranquillise. « Je ne l’ai pas reconnu, mais si c’est un militaire, l’auditorat militaire se chargera de l’enquête », a-t-il rassuré.

Au moins six cadavres ont été découverts sur les bords de la rivière Rusizi en deux mois.

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