Le parti CNL s’inquiète de la gestion du processus électoral par la CENI

Le parti CNL s’inquiète de la gestion du processus électoral par la CENI

Le principal parti d’opposition au Burundi dénonce ce qu’il qualifie de «flou et d’irrégularités» qui entourent les décisions prises par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Dans une conférence de presse de ce samedi, son porte-parole dit que cette commission et ses démembrements violent délibérément dans ses décisions la constitution. ( SOS Médias Burundi)

Selon le porte-parole du parti CNL, la CENI et ses démembrements violent dans leurs décisions l’article 90 de la Constitution Burundaise qui leur prescrit de tout faire pour garantir la liberté, l’impartialité, la transparence et l’indépendance de tout le processus électoral. La Commission, précise Terence Manirambona prend des décisions sans consulter ni informer les parties prenantes au processus électoral, en l’occurrence les partis politiques.

A titre d’exemple de ce que le parti CNL qualifie de violation, la commission électorale a pris la mesure qui interdit ceux qui vont se faire élire d’assumer le rôle de mandataire. «L’article 41 du code électoral ne distingue pas pourtant les candidats aux échéances électorales et les non candidats pour être mandataires et leur donne le droit de contrôler l’ensemble des mouvements de vote», s’est-il inquiété.

Térence Manirambona s’inscrit aussi en faux contre certains administratifs qui, ces derniers jours forcent les membres du parti CNL à écrire des lettres pour se désister des listes électorales déjà déposées aux commissions électorales provinciales indépendantes (CEPI). Il cite le cas de l’administrateur de la commune de Mwumba en province de Ngozi (nord du Burundi). «Il a même osé mettre le cachet sur la fameuse lettre de désistement. La même situation s’est aussi observée en commune de Buraza de la province de Gitega (centre du pays)», dénonce-t-il.

Le principal parti d’opposition dit également avoir remarqué que les démembrements de la CENI se rendent coupables de la violation du secret professionnel du fait que les listes qui ont été déposées par ce parti sont divulguées. «Il s’en suit que ceux qui sont sur ces listes sont traqués par certains Imbonerakure et administratifs sur fond de montages grossiers».

Les mêmes plaintes ont été soulevées par la coalition Kira-Burundi la semaine dernière. Le président de la commission en charge des élections avait répondu que sa commission n’a aucun problème avec les partis politiques, les coalitions ou les indépendants et que ceux qui ne sont pas satisfaits par ses décisions doivent se confier à la cour constitutionnelle.

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