Vague d’arrestations des membres du CNL à Mutimbuzi

Au-moins dix personnes (toutes membres du CNL) ont été arrêtées en moins de deux semaines par la police en collaboration avec des Imbonerakure en commune de Mutimbuzi (province de Bujumbura, ouest du Burundi). Plusieurs autres militants de la principale formation politique d’opposition ont fui la localité, craignant d’être interpellés. (SOS Médias Burundi)

Les récentes interpellations ont été opérés depuis jeudi dernier.
Elles ont visé des responsables locaux du CNL dans les localités de Maramvya 1 et 2 .

Selon des témoins, des Imbonerakure collaborent avec la police pour traquer des militants du CNL. Le chef de la police locale est accusé d’être de mèche avec des jeunes du parti au pouvoir qui arrêtent des opposants abusivement.

Plusieurs familles ont témoigné à SOS Médias Burundi que leurs membres, militants du CNL ont fui par peur d’être interpellés.

Les quatre individus se sont ajoutés à six autres membres du CNL de la commune de Mutimbuzi détenus à la prison centrale de Bujumbura depuis le dix mars dernier. Ils avaient été arrêtés le cinq mars et détenus dans les cachots de la police à Gatumba après une bagarre entre militants du CNL et du CNDD-FDD qui a fait au-moins dix blessés à Maramvya. Selon nos sources, ils n’ont jamais été présentés à un OPJ.

Les dix militants du CNL dont une femme âgée de plus de cinquante ans sont poursuivis pour « détention illégale d’armes et atteinte à la sécurité intérieure de l’État », selon des sources policières.