Le vice-président de l’AC- Génocide détenu par la police

Le vice-président de l’AC- Génocide détenu par la police

Térence Mushano a passé sa première nuit dans le cachot de la police judiciaire à Jabe ( ville de Bujumbura). Il est accusé d’atteinte à la sécurité publique. L’activiste qui est en même temps membre du syndicat des travailleurs de la SOBUGEA( Société Burundaise de Gestion des Entrepôts et d’Assistance des Avions en Escale) a été arrêté hier. (SOS Médias Burundi)

Dans un premier quand il a été arrêté hier, il a été accusé d’avoir induit en erreur trois reporters du groupe de presse Iwacu. Ces derniers ont été retenus à l’aéroport de Bujumbura pendant près de quatre heures avant d’être relâchés. Ils avaient été interpellés au moment où ils s’apprêtaient à recueillir une réaction de M. Mushano sur la commémoration des massacres qui ont emporté des étudiants Hutu à l’Université du Burundi le 11 juin 1995.

Ce vendredi, il lui a été signifié qu’il est poursuivi pour « atteinte à la sécurité publique ». Il a été interrogé par un OPJ( officier de police judiciaire) en présence de son avocat, selon nos sources.
Après un long interrogatoire, il est retourné dans le cachot.
Des sources proches du dossier pensent qu’il est victime de son engagement syndical. À maintes reprises, il a dénoncé « la malversation des fonds » de l’entreprise pour laquelle il travaille et sa fusion avec Air Burundi, une compagnie aérienne étatique qui n’existe presque pas aujourd’hui. En 2018, l’homme avait été détenu par les renseignements burundais durant deux jours. Il avait été interrogé à propos d’un plan visant à assassiner le directeur de l’entreprise qui l’emploie et celui de l’aviation civile. Aujourd’hui comme à l’époque, ses proches dénoncent un plan grotesque des SNR( Service National de Renseignements). « Ils savent qu’ils souffrent d’une maladie de reins et qu’en le malmenant il finira par succomber à la maladie. Ils ne veulent donc que sa mort », a réagi un proche.

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Photo: Térence Mushano/ DR

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