Nduta (Tanzanie) : les nouveaux nés ne sont pas enregistrés depuis six mois
Ils sont estimés à plus 1200. Depuis le mois de mars de cette année, les enfants qui naissent au camp de réfugiés burundais de Nduta ne sont pas enregistrés par le HCR. Comme conséquences, ils ne peuvent pas bénéficier de la gratuité des soins de santé, moins encore de l’assistance alimentaire. (SOS Médias Burundi)
Normalement quand un enfant naît dans le camp de Nduta, il est directement enregistré par Médecins Sans Frontières ( MSF) dans les registres d’état civil du Haut Commissariat pour les Réfugiés, une pratique qui n’est plus respectée depuis six mois.
Les réfugiés burundais estiment qu’il s’agit « d’un retard délibérément voulu ».
“Comment se fait-il que l’ on enregistre pas les nouveaux nés alors que MSF et le HCR savent bien plus que quiconque l’utilité et les avantages de cet acte d’état civil ? C’est d’ailleurs ces agences qui nous sensibilisent à ne pas accoucher à domicile pour éviter des conséquences néfastes et pour que toutes les naissances soient enregistrées”, se lamentent-ils.
Quand un enfant est enregistré, il bénéficie de la gratuité des soins de santé et il reçoit un approvisionnement alimentaire comme un adulte, disent les parents.
Ils regrettent que « ces droits soient refusés à nos enfants ».
“Un enfant est une bénédiction, et ici dans le camp, c’est plus que ça. Plus la taille de la famille augmente, plus la quantité de la ration perçue augmente. Mais pour le moment ce n’est pas le cas. Nous éprouvons une grande difficulté pour faire soigner ces enfants car ils ne sont pas en fait reconnus et ne sont pas non plus sur la fiche familiale”, ajoutent ces Burundais.
D’autres estiment que c’est une forme de pression que le HCR et les autorités tanzaniennes exercent sur les réfugiés burundais pour les contraindre de rentrer.
Une source médicale indique que depuis mars dernier, plus de 1200 enfants sont nés. Ils n’ont pas été enregistrés dans ce camp qui héberge plus de 73.000 réfugiés burundais.
About author
You might also like
Tanzanie : dernier round “Go and See?”
Les gouvernements tanzanien et burundais en collaboration avec le HCR ont organisé une énième commission de réfugiés burundais qui se rendent dans leur pays pour revenir convaincre leurs compatriotes de
Nord-Kivu (RDC) : le taux de mortalité s’accroît dans le site de déplacés à Kanyabayonga
Douze déplacés sont morts en seulement deux semaines dans le camp de déplacés de Kanyabayonga. Ce dernier est installé à la frontière entre les territoires de Rutshuru et Lubero en
Meheba (Zambie): la cherté de la vie disloque les familles
Au camp de réfugiés de Meheba, les prix des denrées alimentaires ne cessent de grimper. La cherté de la vie augmente des cas de querelles dans les ménages jusqu’à la