Le Burundi menace de répliquer aux sanctions qui lui ont été infligées par certains pays

Le Burundi menace de répliquer aux sanctions qui lui ont été infligées par certains pays

Le ministre des affaires étrangères et de la coopération au développement a tenu une réunion dite de «briefing» à l’encontre des diplomates accrédités au Burundi. L’occasion était, pour Albert Shingiro, de leur informer de la vision du Burundi en ce qui est des relations avec leurs pays d’origine. (SOS Médias Burundi)

Selon le ministre des affaires étrangères et de la coopération au développement, les partenaires qui souhaiteraient accompagner le Burundi devront tous se conformer à son plan national de développement et s’aligner aux projets identifiés par les Burundais eux-mêmes. « Le moment d’imposer des priorités aux Burundais est révolu. Nous devrons nous-mêmes s’approprier pleinement de ces programmes du développement et que ces partenaires viennent nous appuyer comme accompagnement », a-t-il averti.

En ce qui est des relations avec l’ensemble des pays du monde, M.Shingiro estime qu’elles sont positives, tout en faisant toutefois remarquer qu’il y a encore « une poignée ou une minorité » de pays qui ont pris des sanctions « unilatérales, injustes et immorales » contre le peuple burundais depuis 2015. Il leur a demandé d’évoluer avec la situation actuelle du pays, qui selon lui est stable aujourd’hui après la tenue des élections générales. « Nous ne voyons aucune raison de poursuivre ces sanctions injustes».

A défaut de lever ces sanctions, le ministre Shingiro a menacé d’applique le principe de réciprocité, avant de nuancer. «Ces pays ont aussi des intérêts et peuvent être touchés par des sanctions prises par le Burundi. Mais nous ne voulons pas arriver jusque-là. Nous sommes contraires à l’usage des sanctions dans les relations internationales. Nous sommes partisans du dialogue. Mais ce serait une décision de dernier ressort si ces sanctions venaient à perdurer. Nous ne pouvons pas continuer à tendre notre joue, qu’on la gifle et qu’on tende la deuxième joue qu’on la gifle éternellement. A un certain moment nous devons y répondre d’une façon proportionnelle pour que nos partenaires se rendent compte que nous sommes un pays digne et souverain ».

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Photo : Albert Shingiro, ministre des affaires étrangères et de la coopération au développement ?DR

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