Burundi : le Burundi veut fermer le bureau de l’envoyé spécial de l’ONU

Burundi : le Burundi veut fermer le bureau de l’envoyé spécial de l’ONU

Le gouvernement du Burundi a décidé la fermeture et la liquidation du bureau de l’envoyé spécial des Nations Unies dans ce petit pays de l’Afrique de l’est. La mesure a été notifiée à l’ONU dans une correspondance que le ministre burundais en charge des relations extérieures a envoyée au secrétaire général de l’ONU. (SOS Médias Burundi)

Gitega estime qu’ actuellement, la paix et la sécurité règnent dans le pays et qu’une présence onusienne sous l’ aspect politique n’est plus nécessaire.
« Au terme d’un processus électoral réussi qui s’est soldé par une transition politique historique, pacifique et exemplaire en Afrique, le gouvernement du Burundi estime qu’une présence des Nations Unies à caractère politique n’est plus pertinente et n’apporte aucune valeur ajoutée dans la vie quotidienne des citoyens burundais. Au contraire, elle continue de maintenir le Burundi dans une psychose de crise artificielle savamment entretenue par des acteurs étrangers », à écrit M. Shingiro.

Le ministre invite plutôt les Nations Unies à renforcer sa coopération mutuelle avec le Burundi dans le domaine socio – économique.

Le Bureau de l’envoyé spécial des Nations Unies avait été décidé en 2015 et mis en place au Burundi en 2016. Il avait comme mission d’aider le gouvernement du Burundi à négocier avec l’opposition politique mais les négociations pilotées par la région sous la facilitation de l’ancien président tanzanien feu Benjamin Mkapa se sont soldées par un échec.

La crise avait été déclenchée par un autre mandat controversé de feu président Pierre Nkurunziza. Une source à l’ONU a confirmé à SOS Médias Burundi que la lettre est officielle. Elle indique qu’elle a été envoyée la veille de la tenue de la réunion du conseil de sécurité de l’ONU estimant surprenant « le comportement des autorités burundaises qui n’avaient pas réagi à un rapport du secrétaire général des Nations Unies pourtant favorable à la levée du Burundi sur l’agenda du conseil de sécurité ».

C’est à partir du 31 décembre que le Burundi veut fermer le bureau de l’envoyé spécial des Nations Unies.

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Photo: Evariste Ndayishimiye, président de la République du Burundi, lors de son investiture

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