Nakivale (Ouganda) : quand l’enregistrement des naissances est monnayé
Le travail d’enregistrement des nouveaux nés qui avait été momentanément suspendu à cause de la pandémie de Covid-19 a de nouveau repris dans le camp de réfugiés burundais de Nakivale en Ouganda. Des réfugiés dénoncent une activité entourée d’irrégularités et de corruption. (SOS Médias Burundi)
Ce sont des salariés du bureau du premier ministre ougandais qui s’occupent de l’enregistrement. Des réfugiés reprochent à ces derniers d’exiger des pots de vin.
La somme est comprise entre 50.000 et 80.000 shillings Ougandais.
“Avec la reprise de l’enregistrement, il y a beaucoup de nouveaux nés à prendre en charge, en plus il y a de nouveaux réfugiés qui n’avaient jamais fait inscrire leurs enfants. D’où les agents qui font ce travail sont plus sollicités. Ils en profitent pour demander de l’argent », expliquent
des mères trouvées sur la ligne d’attente, au village Kabazana A.
Les réfugié dénoncent cette situation, qui, regrettent-ils, aggravent leur vulnérabilité.
“Nous en souffrons beaucoup car nous sommes des vulnérables n’ayant aucun autre soutien financier à part la ration mensuelle de 22.000 Shillings que nous recevons par mois de la part du Programme Alimentaire Mondial (PAM). Nous ne sommes pas capables de payer ce pot de vin et nous demandons que les responsables se saisissent de cette question”, font savoir ces Burundais.
Contacté pour réagir à propos, le président du camp a indiqué que les inquiétudes sont fondées et connues. “Nous sommes entrain de suivre ces cas car c’est devenu monnaie courante, » a-t-il confirmé.
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Photo : un des centres du camp de Nakivale abritant des Burundais
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