Nord-Kivu-Ituri : dix-sept civils et un rebelle tués

Nord-Kivu-Ituri : dix-sept civils et un rebelle tués

Ils ont péri dans différentes attaques armés perpétrées par des hommes armés comparés aux rebelles ougandais ADF (Forces Démocratiques Alliés) ce mardi. Les attaques ont eu lieu dans les territoires de Beni et Irumu en provinces d’Ituri et du Nord-Kivu (Est de la RDC). En plus des dix huit morts, des sources locales rapportent plusieurs personnes portées disparues, des maisons brûlées et des biens pillés. Les défenseurs locaux des droits humains déplorent la situation. (SOS Médias Burundi)

Les attaques ont précisément ciblé les villages de Kisima et Oicha dans le quartier Ngele-ONG dans la province du Nord-Kivu, ainsi que Kpolimumu et Mambelenga en province d’Ituri.
Elles ont eu lieu pendant la nuit. « À Kisima, des rebelles sont arrivés vers 19 h alors que les gens allaient dormir. Ils ont tué 13 personnes à l’aide d’armes blanches dont des machettes et matraques. Ils ont également enlevé plusieurs autres qui ont aidé à transporter le butin. Tout s’est déroulé sans faire de bruit d’armes pour ne pas attirer l’attention des militaires », a raconté en colère à SOS Médias Burundi, Boozi Sindiwako, chef du secteur de Rwenzori.

La même nuit, une autre attaque a visé le quartier Ngele-ONG du village Oicha au chef-lieu de Beni, selon des sources locales. « À Oicha, nos militaires ont devancé les rebelles tuant un d’entre eux. Ces derniers ont quant à eux tué un civil avant de se replier laissant derrière eux les effets qu’ils avaient pillés », témoignent des habitants du quartier attaqué.

De l’autre côté dans la province d’Ituri frontalière du Nord-Kivu, des rebelles ont simultanément attaqué les villages Kpolimumu et Mambelenga. C’est dans la chefferie de Walese-Vonkutu, en territoire d’Irumu. « Là, ils y ont tué trois civils et brûlé deux usines de riz », rapporte un activiste local.

Les défenseurs locaux des droits humains regrettent l’intervention presque toujours tardive des militaires congolais quand des habitants sont attaqués.

Ce lundi, une attaque attribuée aux extrémistes Hutus rwandais FDLR a coûté la vie à trois personnes dont l’ambassadeur d’Italie en RDC. Les FDLR ont nié les allégations indiquant que leurs positions sont installées très loin du lieu de l’attaque qui s’est produite sur le territoire de Nyiragongo dans le parc national des Virunga.

Depuis, des groupes de pression ont exigé aux autorités congolaises de protéger ses citoyens qui sont assassinés presque tous les jours à l’est du pays durant plus de deux décennies.

Les diplomates en poste à Kinshasa ne sont plus autorisés de quitter la capitale congolaise sans avoir informé le ministre en charge des relations extérieures. La mesure a été prise hier au terme d’une réunion de sécurité qui était dirigée par le président Félix Tshisekedi.

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Photo : des maisons incendiées en secteur de Rwenzori

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