Dzaleka (Malawi) : les autorités ont suspendu la chasse aux réfugiés urbains

Dzaleka (Malawi) : les autorités ont suspendu la chasse aux réfugiés urbains

Le Malawi a décidé de suspendre définitivement le programme de chasser les réfugiés installés dans les villes et centres urbains. Le ministre de la sécurité intérieure l’a expliqué aux réfugiés du camp de Dzaleka. Le gouvernement du Malawi avait exigé à tous les réfugiés et demandeurs d’asile de ne s’installer que dans le camp de Dzaleka. La mesure a été décriée par les concernés et des organisations de défense des droits humains. (SOS Médias Burundi)

Les hautes cours de Blantyre et Lilongwe avaient été saisies par des défenseurs des droits humains. Elles se sont prononcées en faveur de la suspension de la décision tout en exigeant au gouvernement de trouver une solution alternative. Plus de deux mille réfugiés et demandeurs d’asile étaient concernés.
Les plaignants ont eu gain de cause.

Le ministre de sécurité intérieure est allé le signifier aux réfugiés dans une tournée organisée ces derniers jours dans les camps. « La décision a été annulée. Et d’ailleurs nous trouvons que les réfugiés urbains aident beaucoup car ils se prennent en charge au lieu de venir partager par exemple l’insuffisante ration alimentaire donnée aux réfugiés dans le camp », a-t-il déclaré.

Richard Chimwendo indique pourtant que la question reste pendante et fait objet de dialogue entre les autorités et le HCR. La mesure qui devrait entrer en vigueur fin avril dernier avait été dénoncée par les réfugiés burundais, congolais,somaliens et rwandais essentiellement. « Nous sommes très satisfaits mais nous devons rester vigilants. Tout peut changer à tout moment. Les autorités ont été obligées d’agir ainsi tout simplement parce que la question avait suscité beaucoup d’indignation au niveau international », indique un Burundais installé dans la capitale Lilongwe.

Ce commerçant avait déjà regagné le camp de Dzaleka qui l’avait accueilli. Le camp héberge plus de 48 mille réfugiés. Les Burundais sont estimés à 11 mille. La population est trois fois plus que sa capacité d’accueil. Une des raisons qui a poussé les autorités à suspendre la décision pour éviter son surpeuplement.

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Photo : une pancarte indiquant le camp des réfugiés de Dzaleka

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