Minembwe : un casque bleu tué

Minembwe : un casque bleu tué

L’élément de la Monusco (Mission de l’organisation des Nations-Unies en République Démocratique du Congo) a été tué ce vendredi soir. Ce sont des combattants du groupe armé Twirwaneho qui ont tiré sur lui. La mission a condamné l’acte dans un communiqué et demandé aux autorités congolaises de tout faire pour que les auteurs de l’attaque contre sa base répondent de leurs actes. (SOS Médias Burundi)

L’incident s’est déroulé sur une base des casques bleus de la Monusco. Elle est située sur le territoire de Fizi en province du Sud-Kivu à l’est de la République Démocratique du Congo.

Selon des témoins, des jeunes combattants de Twirwaneho (composé de jeunes de la communauté Banyamulenge) ont ouvert le feu sur des militaires de la Monusco au moment où ils se rendaient dans le but d’être démobilisés.

Le militaire tué appartient au contingent pakistanais, disent nos sources.

Dans un communiqué, la Monusco a dénoncé ce qu’elle qualifie d’attaque contre sa base.

« La Monusco condamne l’attaque de sa base opérationnelle à Minembwe, dans la province du Sud-Kivu, par des membres présumés du groupe armé Twirwaneho, le 30 septembre à 22h30. Au cours de cette attaque, un casque bleu a été tué par des hommes armés qui s’approchaient de la base après avoir contacté la Monusco pour une reddition. La Mission rappelle que les activités de désarmement de combattants menées par la mission sont mandatées par le Conseil de Sécurité des Nations Unies et conduites de manière impartiale sur une base volontaire. Les attaques contre les casques bleus peuvent constituer un crime de guerre », a-t-elle écrit dans un communiqué sorti ce samedi.

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Dans son communiqué, la Monusco rappelle les autorités congolaises à « déployer tous les efforts possibles pour que les auteurs de cette attaque odieuse répondent de leurs actes ».

La plus décriée mission des Nations-Unies dit » demeurer engagée à soutenir le gouvernement et le peuple congolais dans leurs efforts pour instaurer la paix et la stabilité dans l’est du pays ».

Un porte-parole du mouvement armé Twirwaneho n’était pas disponible pour réagir à ces allégations. Ses responsables n’ont rien annoncé sur l’incident, non plus. Mais récemment, les représentants de Twirwaneho avaient accusé la Monusco de vouloir démanteler le mouvement en transférant ses jeunes combatants de Minembwe vers Uvira (toujours dans le Sud-Kivu).

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Photo d´illustration : des casques bleus de la Monusco à Uvira

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