Cibitoke : quatre corps d’officiers burundais ont été rapatriés de la RDC

Cibitoke : quatre corps d’officiers burundais ont été rapatriés de la RDC

Des habitants des localités frontalières avec la RDC, à la transversale 6 de la colline de Kaburantwa en commune de Buganda dans la province de Cibitoke (nord-ouest du Burundi) ont été alertés par un incident ce vendredi très tôt le matin. Des militaires étaient en train de rapatrier quatre corps en provenance des moyens et hauts plateaux du secteur d’Itombwe sur le territoire de Mwenga en province du Sud-Kivu à l’est du Congo. Ces habitants n’ont pas été autorisés d’approcher là où se trouvaient les corps. Le commandant chargé des opérations à la frontière dit qu’il s’agit de rumeurs. (SOS Médias Burundi)

Quatre corps des officiers de l’armée burundaise tués dans les intenses et récents combats avec les éléments des groupes rebelles burundais basés à Itombwe à l’est de la RDC ont été ramenés très tôt le matin de ce vendredi 30 septembre à l’autres côté de la rivière Rusizi (séparant le Burundi et le Congo) au Burundi plus précisément dans la commune de Buganda de la province de Cibitoke.

Cette situation a été marquée par des mouvements au niveau de la frontière avec le grand voisin de l’ouest.

Un grand nombre de militaires burundais était en train de ramener leurs compagnons d’armes tués sur le champ de bataille. Ces mouvements ont semé la peur panique au sein des habitants de la transversale 6 de la colline de Kaburantwa, proche de la rivière de la Rusizi.

D’après diverses informations recueillies et vérifiées auprès des habitants de la plaine de la Rusizi, territoire d’Uvira en RDC, les durs combats ont opposé les militaires burundais appuyés par des Imbonerakure (membres de la ligue des jeunes du CNDD-FDD, le parti présidentiel). Ils ont occasionné plusieurs blessés parmi les citoyens congolais dont trois blessés graves.

Un grand nombre d’habitants ont dû fuir leur ménage. Selon un militaire burundais, les éléments de la FDNB (Force de défense nationale du Burundi) sont au repos après cinq jours d’intenses combats avec les rebelles burundais surpris dans leurs positions par une attaque de grande envergure qui a causé plusieurs dégâts matériels et humains.

« Au cours de cette attaque, nous déplorons la perte de quatre officiers qui ont trouvé la mort sur le coup », témoigne-t-il.

Des Congolais se disent fatigués par cette guerre entre Burundais qui se déroule sur leur sol. « Dans la plupart des cas, nous sommes contraints de transporter les morts et les blessés ».

De l’autre côté de la Rusizi au Burundi dans les communes de Rugombo et Buganda, des habitants se disent également terrifiés par cette guerre et craignent que les hostilités ne débordent sur le territoire burundais en cas de poursuite des militaires burundais par les rebelles.

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Contacté à ce sujet, le chef des opérations militaires de la FDNB basé à Cibitoke nie la mort des officiers burundais sur le sol congolais affirmant tout de même que la FDNB mène officiellement des opérations militaires contre les fauteurs de troubles qui sèment terreur et désolation au Congo.

Récemment, le général Aloys Nzabampema, commandant en chef des FNL (Forces nationales de libération) avait affirmé avoir mis en déroute des militaires burundais et congolais qui avaient attaqué ses positions dans la zone. Il avait dit que ses combattants avaient tué plusieurs militaires et pris en otage un caporal chef de l’armée burundaise.

L’armée burundaise est officiellement entrée au Congo le 15 août dernier dans un cadre bilatéral, selon les autorités burundaises qui confirment que les militaires burundais sont pris en charge par Gitega.

Présente dans le Sud-Kivu depuis décembre 2021 et appuyée par les Imbonerakure, ce que le Burundi a toujours nié, la FDNB est soupçonnée de plusieurs abus dans cette partie du Congo très riche en minerais.

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Photo d´illustration : la rivière Rusizi séparant la RDC et le Burundi

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