Rugombo : résurgence du choléra

Deux cas de décès et 25 autres cas de choléra sont enregistrés en moins d’une semaine sur la sous-colline de Mbaza-Miduha, colline de Rukana en commune de Rugombo de la province de Cibitoke (nord-ouest du Burundi). Le manque d’eau potable serait à l’origine de cette maladie. Des habitants de la commune de Rugombo plaident pour l’approvisionnement en eau potable. (SOS Médias Burundi)

Des témoins indiquent que dans une période ne dépassant pas une semaine, deux personnes sont mortes à la suite du choléra au centre de santé de Rugombo. Au moins 25 cas sont enregistrés au centre de traitement des cas de choléra de la même structure sanitaire.

Des informations recueillies auprès de l’administration à la base précisent que ces cas de choléra proviennent de la sous-colline de Mbaza-Miduha de la colline de Rukana.

16 cas se sont présentés dans ce centre de traitement depuis samedi dernier, la plupart présentant les signes de choléra, d’après des sources médicales.

Une source administrative indique que le manque d’eau potable est à l’origine de cette épidémie. Dans cette localité, la population locale boit l’eau de la rivière Rusizi, séparant le Burundi et la RDC.

Des sources administratives affirment que les collines de Mparambo et Munyika I sont également menacées.

L’ONG-Médecins Sans Frontières est mobilisée et procure des soins aux malades et fait beaucoup de campagnes de sensibilisation dans les ménages atteints par cette épidémie.

La Croix Rouge-Burundi aussi s’active. Elle procède à la désinfection des ménages affectés notamment.

Des habitants du chef-lieu de la commune de Rugombo critiquent « la Regideso ( entreprise étatique en charge de la distribution de l’eau et de l’électricité ) qui ne veut pas distribuer de l’eau dans les ménages ».

Un médecin soignant à Cibitoke confirme que 49 cas de choléra ont été répertoriés depuis décembre 2022.

« Quatre patients sont décédés », dit-il.

Le médecin provincial a confirmé cette information et précisé que cette épidémie survient souvent dans la saison de pluies.

Il compte sur la collaboration de l’administration et des leaders communautaires pour la vaincre.

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Photo : un homme au centre de traitement de choléra à Rugombo