Rutana-Giharo : des responsables locaux du parti présidentiel exigent une contribution à l’opposition pour leur fête prévue
Selon les responsables du CNL en commune de Giharo, en province de Rutana (sud-est du Burundi) , des autorités locales du parti présidentiel ont mandaté les Imbonerakure (membres de la ligue des jeunes du parti CNDD-FDD) pour collecter par la force des vivres et de l’argent dans le cadre de leur fête prévue ce 22 avril 2023. Des responsables du parti de l’opposition CNL exigent une protection des autorités administratives contre toute menace et intimidation. (SOS Médias Burundi)
Selon les responsables du parti de l’opposition CNL, ces Imbonerakure tiennent des réunions de planification de la collecte des vivres surtout dans la zone de Giharo.
« Depuis plus d’une semaine, Ernest Niyonizeye responsable des Imbonerakure dans la zone de Giharo sillonne toutes les collines de cette zone pour intimider les habitants, mettant en garde quiconque osera s’opposer à cet objectif de collecte nécessaire pour leur fête », a signalé un responsable du CNL.
Les effets collectés sont des vivres constitués en grande partie de grains de maïs et une somme de 4000 francs par personne destinée, disent-ils, à acheter les tenues des jeunes du parti présidentiel à l’occasion de cette fête.
« Des entraînements paramilitaires pour intimider ceux qui se sont opposés à leur volonté ont commencé depuis le 7 avril et cela à partir de 18 heures », se sont inquiétés des militants du parti de l’opposition.
En plus de ces collectes, ces Imbonerakure, en complicité avec les secrétaires collinaires du parti au pouvoir, profèrent des menaces qui visent à contraindre les militants du CNL à adhérer au CNDD-FDD pour éviter des problèmes, se sont plaints des responsables du parti CNL.
Les responsables de la principale formation politique d’opposition en commune de Giharo accusent Alexis Baraguma, secrétaire du parti CNDD-FDD en zone de Giharo, Ernest Niyonizeye, responsable des Imbonerakure et le secrétaire de ce parti sur la colline de Bayaga, Frédéric Nyamweru, d’être à l’origine de ces contributions forcées.
Ils demandent aux autorités administratives de protéger les militants de l’opposition qui sont menacés de mort par des Imbonerakure qui ne cessent de scander que « ceux qui ne vont pas adhérer à leur programme seront physiquement éliminés ».
Ce dimanche, le leader CNL a déploré « les messages de haine véhiculés par le patron du CNDD-FDD et l’intolérance politique qui continue de se manifester au Burundi ». C’était en marge d’un rassemblement des militants de son parti dans la capitale politique Gitega.
Ces dernières années, les responsables provinciaux du parti présidentiel ont brillé par la collecte des contributions forcées ou se sont donnés au racket en vue d’organiser des événements de leur parti connus au niveau national ou pas.
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Photo d’illustration : des Imbonerakure dans un entraînement paramilitaire dans le sud-est du Burundi
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