RDC : les FARDC craignent une attaque sur Goma

RDC : les FARDC craignent une attaque sur Goma

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé lundi craindre une attaque du M23 sur la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu à l’est du Congo. Dans leurs nouvelles manoeuvres, selon l’armée congolaise, les rebelles se sont renforcés par des nouvelles recrues. (SOS Médias Burundi)

Selon l’armée congolaise, le M23 s’est réorganisé en dépit des accords signés.

«Pendant que tous les observateurs épris de paix s’attendent au respect strict des accords et engagements de Nairobi et de Luanda par les terroristes -M23 appuyés par le Rwanda, comme le font les FARDC, l’on assiste à des mouvements des troupes ainsi que de leurs recrues qui viennent de terminer la formation au Rwanda et à Chanzu, pour réoccuper leurs anciennes positions à Kibumba et Rugari où ils ont installé leur quartier-général avancé. Et ce, dans le secteur sous contrôle de la force de l’EAC », a chargé le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC.

À en croire l’armée loyaliste congolaise, «l’objectif de ce redéploiement est d’attaquer la ville de Goma et d’accentuer de ce fait, la crise humanitaire et l’insécurité ».

À cet effet, les FARDC disent prendre à témoin la Communauté nationale et internationale, la Monusco (Mission de l’organisation des Nations-Unies en RDC) , différents Mécanismes de vérification et la force régionale de l’EAC
afin que « ce mouvement terroriste respecte les accords et engagements » de Nairobi et de Luanda, respectivement au Kenya et en Angola.

Canesius Karemera Munyarugero, porte-parole du M23 a indiqué que « nous ne sommes pas en train de renforcer nos anciennes positions, c’est plutôt le gouvernement en collaboration avec des milices qui nous attaquent ». Le M23 accuse l’armée congolaise et ses alliés de tuer des civils et de préparer un génocide de Tutsis congolais, un plan qui nous a poussés à prendre les armes pour protéger les populations civiles, explique le M23.

Les rebelles ont commencé à quitter leurs anciennes positions en décembre 2022 dans le Nord-Kivu après avoir récupéré plusieurs localités dans cette province de l’est du Congo depuis mi juin la même année. Ils ont dit vouloir « donner la chance à la paix et contribuer à trouver une solution durable à la crise qui prévaut dans l’est du Congo ».

Les anciennes positions du M23 sont actuellement occupées par la force régionale de l’EAC. L’ancienne rébellion Tutsi qui a repris les armes fin 2021, reprochant au gouvernement congolais de n’avoir pas respecté ses engagements sur la réinsertion de ses combattants bénéficie du soutien du Rwanda, selon les dirigeants congolais. Les autorités rwandaises ont toujours nié ces allégations qu’elles qualifient de « mensonge ». Ce mardi, un porte-parole du gouvernement rwandais a rappelé que « nous n’avons pas de militaires sur le sol congolais ».

La crise dans l’est du vaste pays de l’Afrique centrale se pérennise malgré les efforts de la sous-région et de la communauté internationale.

Plus de 100.000 personnes ont été déplacées et des dizaines tuées à la suite d’une série d’attaques de groupes armés dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a récemment rapporté l’ONU.

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Photo d’archives : un rebelle du M23 lors de la prise de la cité de Bunagana, frontalière avec l’Ouganda, juin 2022

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