Nduta (Tanzanie) : trois nouveaux réfugié morts suite aux intempéries

Les pluies diluviennes continuent de faire des victimes en Tanzanie surtout dans les camps de réfugiés. Depuis vendredi dernier, le camp de Nduta pleure trois morts. Ce qui porte à six le nombre de personnes tuées par les intempéries dans ce camp en une semaine. (SOS Médias Burundi)

Les zones les plus touchées par les intempéries au camp de Nduta en Tanzanie sont 9, 10, 11, 13, 14, 15 et 18, car érigées sur une montagne un peu surélevée. Depuis vendredi dernier, les réfugiés découvrent des cadavres.

« D’abord c’est un enfant de quatre ans, ensuite ce sont deux adultes. La première victime a été emportée par les eaux de ruissellement. Elle est tombée dans un caniveau qui s’est transformé en une rivière improvisée et pour les deux autres, ce sont des arbres qui sont tombés sur eux », précisent des réfugiés burundais.

Douze autres réfugiés burundais de la zone 17 ont été blessés après avoir été foudroyés dans le même camp. Ils sont admis à l’hôpital central de MSF (Médecins Sans Frontières).

En une semaine, le bilan s’alourdit jusqu’à six morts car, mardi dernier, trois autres réfugiés burundais (une femme et ses deux enfants) avaient été charriés, morts, par la rivière Nyangwa, située à la porte dudit camp.

S’agissant des maisons détruites, elles sont au nombre de 397, ont compté des reporters SOS Médias Burundi.

«Les sans-abris ont triplé ce weekend et le centre du HCR qui jadis servait de point de départ pour les rapatriements est presque débordé. Ils ont besoin d’une aide d’urgence », souligne un leader communautaire.

NRC, Norwegian Refugee Council, une ONG qui s’occupe de la gestion des catastrophes a estimé qu’elle pourrait prendre plus de trois mois pour réhabiliter des habitations détruites.

Les réfugié craignent le pire et des maladies des mains sales du moment que plusieurs latrines n’ont pas été épargnées par ces pluies diluviennes. Ils demandent aux humanitaires de leur venir en aide car le risque de famine est aussi grand, alors qu’ils n’ont pas pu sauver leur ration de janvier distribuée fin décembre dernier.

La police dans la commune de Kibondo où Nduta est installé a dit à SOS Médias Burundi qu’elle est à la recherche de quatre autres personnes, qui ont été emportées par des cours d’eau probablement.

Selon des sources en dehors du camp, trois autres réfugiées burundaises sont mortes durant le week-end au moment où elles étaient à la recherche du bois de chauffage.

Nduta, un camp construit à l’aide des matériaux non durables essentiellement avec des tentes de toit et des murs en bois, héberge plus de 63.000 réfugiés burundais.

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Photo : des enfants réfugiés burundais montent sur un arbre qui s’est effondré sur une maison au camp de Nduta, le 8 janvier 2024